... alors que le bon docteur Goebbels continuait à parler de victoire finale sur les armées soviétiques, la population de Berlin, elle, était réquisitionnée pour installer et creuser des obstacles anti-chars dans la capitale du Reich millénaire.
Des dizaines de milliers de civils épuisèrent ainsi leurs dernières forces à ériger des obstacles qui n'impressionnaient guère les militaires allemands eux-mêmes.
"De toute la guerre, déclara un officier d'État-major, je n'ai jamais vu un fossé anti-chars, que ce soit chez nous ou chez l'ennemi, arrêter une attaque de blindés".
Quant aux adolescents et aux vieillards de la Volksturm, ils avaient carrément vu l'armée régulière, après sa retraite de la Vistule, faire main basse sur le peu d'armes et de munitions dont ils disposaient.
C'est ainsi que sur les 113 hommes du bataillon 16/69 de la milice populaire, seuls 67 étaient en mesure de combattre, avec "trois sortes de mitrailleuses, dont des russes, un lance-flammes auquel manquait quelques pièces essentielles, trois pistolets automatiques de fabrication espagnole et deux cents vingt-huit fusils de six nations différentes".
Il en fallait pourtant bien davantage pour décourager la rhétorique nazie de "guerre totale". A Brandebourg, le Gauleiter local lança ainsi de vibrants appels à tous les membres du Parti nazi, les invitant à préférer "l'air frais du front au lieu des bureaux surchauffés"...
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