... après avoir appris la disparition soudaine d'Heinrich Himmler, Heinz Guderian se précipita au quartier général de ce dernier, où on lui appris que le Reichsführer SS et commandant en chef du groupe d'armée de la Vistule était parti faire soigner sa grippe à la clinique d'Hohenlychen, à une quarantaine de kilomètres de là.
Guderian sauta sur l'occasion pour convaincre Himmler que ses nombreuses et trop lourdes responsabilités l'empêchaient en vérité de commander lui-même une armée déjà par trop fantomatique, et que cette tâche devait donc incomber à un officier d'active.
Himmler, totalement dépassé par la situation et ne cherchant qu'à sauver sa propre peau, ne demandait pas mieux, mais encore fallait-il convaincre Hitler que son "cher Heinrich" n'était décidément pas l'homme de la situation.
Une fois encore, ce fut Guderian qui se chargea de porter la mauvaise nouvelle au Monstre, lui suggérant de remplacer Himmler par le général Heinrici, commandant de la première armée blindée.
Hitler, qui avait lui-même nommé Himmler à ce poste moins de deux moins auparavant, n'accepta qu'avec réticence.
Et quand le général Heinrici se présenta pour prendre son commandement, Himmler le gratifia d'une des pompeuses harangues patriotiques dont il avait le secret... avant d'être interrompu par la sonnerie du téléphone.
Son interlocuteur, le général Busse, lui apprit alors que la route d'accès à forteresse de Kustrin venait juste d'être perdue. Sans se démonter, Himmler passa immédiatement le téléphone à Heinrici, lui déclarant que puisqu'il était désormais le nouveau commandant en chef, c'était maintenant à lui de donner les ordres.
Ce devoir patriotique accompli, Heinrich Himmler s'empressa de prendre la fuite...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire