jeudi 6 novembre 2003

241 - plus un pas en arrière

...le 28 juillet 1942, Joseph Staline avait rédigé l'ordre numéro 227. Cet ordre, plus connu sous son surnom de "plus un pas en arrière", rappelait que tout Russe qui se rendrait aux forces allemandes deviendrait un "traître à la patrie", et soulignait que les "lâches et les paniquards" devaient être "exécutés sur place"

De fait, rien qu'à Stalingrad, plus de 13 000 soldats russes furent ainsi fusillés "pour l'exemple", et un nombre plus considérable encore envoyés à la boucherie face à des Allemands qui les fauchaient à la mitrailleuse.

Début février 1945, Adolf Hitler avait repris la logique à son compte, ordonnant que "les tribunaux militaires [prennent] les mesures les plus trictes possibles, fondées sur le principe que ceux qui ont peur de trouver une mort honorable au combat méritent la mort des lâches"

L'ordre du jour du 09 mars 1945 institua pour sa part les "Fliegende Standgericht", ou courts martiales mobiles accélérées qui, en plus des juges militaires, comprenaient leur propre peloton d'exécution et ne manquèrent pas d'en faire grand usage sur les traînards, déserteurs et autres "défaitistes" allemands

Le 13 mars, Hitler fit également diffuser une autre directive, cette fois plus spécialement dédiée aux officiers de l'armée et aux cadres du parti national-socialiste. "Le premier des devoirs d'un chef militaire, y rappelait-il, est de fanatiser politiquement ses hommes, et il sera pleinement responsable devant moi de leur comportement national-socialiste".

Pour Heinrich Himmler, cette directive fut sans doute celle de trop. Sans en avertir quiconque, il abandonna son luxueux quartier général pour aller faire soigner sa grippe par son médecin personnel, 40 kilomètres plus loin...

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