mardi 4 novembre 2003

239 - le boudoir d'une grande dame

... si les soldats allemands devaient non seulement affronter, presque sans munitions, leurs homologues soviétiques, et aussi composer avec la présence constante des poux et de la vermine (puisque n'ayant pas pris de douche ni changé de sous-vêtements depuis trois mois), les autorités nazies, elles, ne souffraient visiblement pas trop de la guerre et des restrictions.

Fin mars, Heinrich Himmler, Reichsführer SS et commandant du fantomatique "Groupe d'armées de la Vistule", s'était enfin décidé à abandonner son luxueux train privé - le Steiermark - pour installer son quartier général à 80kms de Berlin, en pleine forêt et à bonne distance des bombardements alliés

L'homme le plus craint d'Allemagne s'avérait en vérité un personnage timoré et fort soucieux de son confort personnel.

La Reichsführerbaracke, construite spécialement pour lui, était non seulement bien plus vaste, mais surtout beaucoup plus luxueusement meublée que les autres baraquements de son quartier général

"La chambre à coucher, nota l'un de ses officiers, était très élégante, meublée de bois rose, avec un tapis vert pâle. Cela ressemblait plus au boudoir d'une grande dame qu'au logement d'un chef militaire"

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