... en Silésie, en mars 1945, les combats étaient devenus si acharnés que les deux camps n'hésitaient pas à pendre ou à fusiller les moindres traînards, déserteurs, ou tous ceux manquant simplement du désir de mourir pour la patrie.
Mais si le moral des combattants soviétiques restait généralement élevé, celui des Allemands ne cessait de décroître.
Contrairement à ce qu'avait espéré le docteur Goebbels, le fait de devoir à présent se battre sur leur sol natal n'avait manifestement pas galvanisé les soldats allemands.
Il faut dire que les malheureux étaient littéralement au bout du rouleau. Confrontés au manque de munitions et à un adversaire très supérieur en nombre, ils devaient de surcroît s'accommoder de l'absence de solde depuis le début du mois de janvier, de courrier depuis Noël 1944,... et de toute douche ou sous-vêtement de rechange depuis le début du mois de décembre (!)
De fait, comme à Stalingrad deux ans plus tôt, nombre d'entre eux étaient littéralement couverts de poux et de vermine.
La situation était à peine meilleure côté russe, où les soldats crasseux et grouillant de vermine devaient également composer avec des dysenteries chroniques, quand ce n'était pas avec le typhus.
Encore ceux-là pouvaient-ils s'estimer heureux de pouvoir prendre, chaque mois, leurs trois douches réglementaires...
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