... si la Pologne fut la cause et le déclencheur de la Seconde Guerre mondiale, elle fut aussi, à Yalta, le principal point de discorde entre les Anglo-américains d'un côté, et les Russes de l'autre.
Étant entré en guerre en 1939 pour faire respecter l'indépendance de la Pologne, Churchill avait toutes les raisons de se méfier d'un Staline qui non seulement s'en était partagé les dépouilles avec Hitler - son allié de l'époque - mais qui, aujourd'hui, entendait bien y installer un gouvernement sous son entière obédience et la bannière du Parti unique.
Roosevelt, trop épuisé par la maladie (il devait décéder deux mois plus tard), se contenta d'un voeu pieux : l'absolue nécessité d'instaurer des élections libres en Pologne dès la fin de la guerre.
Son principal assistant, Harry Hopkins, estima après la Conférence que le Président "n'avait pas saisi plus de la moitié de ce qui avait été dit"
La Pologne était dores et déjà condamnée. Et la chute de Budapest, le 13 février, suivie d'une véritable orgie de massacres, de pillages et de viols, ne fit que renforcer la suprématie soviétique dans la région.
Un rideau de fer tombait sur l'Europe de l'Est.
Il durerait près de 50 ans
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