... en septembre 1944, Heinrich Himmler, Reichsführer SS, se décide enfin à ressortir Andrey Andreyevich Vlassov de la résidence surveillée où ce dernier se morfond depuis sa capture par l'armée allemande, deux ans plus tôt
Mais en deux ans, le rapport de forces a totalement basculé. La VIème armée s'est rendue à Stalingrad, Rommel a été expulsé du Proche-Orient, les Anglo-américains ont débarqué en Italie, puis en France, et sur le front de l'Est, les Russes sont passés à l'offensive, ramenant pratiquement les armées allemandes à l'endroit où elles se trouvaient en 1941, avant le début de l'opération Barbarossa.
Prise à la gorge et sur le point de s'écrouler, l'Allemagne cherche fiévreusement des armes miracle, mais aussi des idées nouvelles, comme celle, apparemment farfelue, de créer une armée russe anti-communiste en recrutant les millions de prisonniers et de déserteurs russes qui, depuis trois ans, s'entassent dans des camps allemands, ou servent au front, toujours sous commandement allemand.
En septembre 1944, Vlassov reçoit enfin l'autorisation de former une armée russe, composée de soldats et d'officiers russes placés sous son commandement.
A vrai dire, la mesure est surtout symbolique, puisque la dite armée ne compte guère que deux divisions d'infanterie.
En novembre de la même année, un Comité pour la Libération des Peuples de Russie est formé, avec pour ambition de combattre aux côtés des Allemands et de renverser Joseph Staline
Et quand l'armée rouge lance son offensive finale sur l'Allemagne, le 12 janvier 1945, "l'armée Vlassov", cent fois moins nombreuse, aligne environ 50 000 hommes
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