... si le négationnisme des néo-nazis a toujours consisté à réfuter l'existence des chambres à gaz, ou à minimiser leur importance, le négationnisme russe, lui, a constamment réfuté celle des "Hilfwillige" (ou "Hiwis"), c-à-d des auxiliaires russes servant, volontairement ou non, dans l'armée allemande.
Souvent prisonniers de guerre recrutés dans les camps afin de servir de bêtes de somme, dans des conditions épouvantables, des dizaines de milliers d'entre eux se retrouvèrent néanmoins à combattre volontairement dans l'armée allemande.
Rien qu'à Stalingrad, en 1942, plus de 50 000 russes servaient ainsi, en uniforme allemand, dans les unités de première ligne. A la capitulation de la VIème armée, on vit même d'authentiques soldats allemands tenter l'impossible pour dissimuler à leurs gardiens russes la présence parmi eux de ces "traîtres à la Mère Patrie" qui, dans l'immense majorité des cas, étaient presque aussitôt exécutés sur place.
Certains de ces Hiwis étaient des anticommunistes convaincus. D'autres, des nationalistes ukrainiens, cosaques, baltes, caucasiens, ou des membres des diverses minorités ethniques fort mal traitées par Moscou, et qui espéraient ainsi prendre leur revanche.
Mais l'on trouvait aussi quantités de déserteurs de l'armée rouge, qui n'ignoraient rien du sort qui les attendait s'ils venaient à retomber entre les mains de leurs anciens chefs.
Tous ceux-là, des centaines de milliers de personnes en fait, étaient désormais pris entre deux feux, coincés entre la certitude d'être fusillés par les Allemands s'ils tentaient de fuir les rangs de l'armée allemande, et celle d'être fusillés par les Russes s'ils tentaient de réintégrer les rangs russes (!)
Le plus connu d'entre eux était un ancien communiste et général de l'armée rouge, un héros de l'Union soviétique, qui s'était battu à Kiev et Moscou contre les Allemands, avant d'être capturé, avec son armée, par ceux-ci en juillet 1942
Il s'appelait Andrey Andreyevich Vlassov...
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