... obsédé par son désir de ne plus céder un pas à l'armée rouge, Hitler en vint tout naturellement à transformer les villes allemandes en "forteresses".
Mais si, à quelques exceptions près, ces "forteresses" ne freinaient guère l'avancée des troupes russes, elles s'avérèrent en revanche autant de pièges mortels pour la population civile. Des dizaines de milliers de femmes, d'enfants, de vieillards périrent ainsi inutilement, écrasés par les obus russes ou l'effondrement de leurs maisons, ou tout simplement par la faim et le froid.
Et lorsque les responsables de ces "forteresses" permettaient néanmoins aux civils d'évacuer la ville avant l'arrivée des soviétiques - ce qui arrivait parfois - ceux-ci se retrouvaient alors livrés à eux-mêmes et comprenaient alors qu'ils n'avaient fait qu'échanger la peste pour le choléra.
A Breslau, aujourd'hui Wroclaw (Pologne), les mères de famille qui n'avaient pu trouver de place dans les trains n'eurent d'autre choix que de quitter la ville à pieds.
Mais la neige était si épaisse qu'elles durent immédiatement renoncer à toute idée d'utiliser une poussette pour transporter leurs bébés. Le
vent glacial, qui soufflait à - 20 degrés, gela rapidement le piètre contenu des thermos. Celles qui devaient allaiter tentaient alors de donner le sein en s'abritant contre un mur ou une palissade quelconque. Mais les bébés, frigorifiés, n'arrivaient pas à se nourrir, alors que la température corporelle des mères chutait
elle-même très rapidement.
Plusieurs se retrouvèrent avec les seins gelés, la plupart avec leurs bébés morts de froid et abandonnés sur le bord des routes...
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