
"On y voyait, déclara un témoin de la scène, des gens recroquevillés, raides de froid (...) de petits paquets rigides étaient descendus des wagons et alignés sur le quai. C'étaient des enfants morts de froid"
Le 29 janvier, les autorités allemandes estimaient à quatre millions - un chiffre très inférieur à la réalité - le nombre de réfugiés se dirigeant "vers le centre du Reich".
Ce nombre officiel fut porté à 7 millions dans les quinze jours qui suivirent, et à plus de 8 millions le 19 février 1945
A la fin janvier, de 40 000 à 50 000 réfugiés entraient chaque jour à Berlin, le plus souvent par le train
Ils n'étaient pas franchement les bienvenus. Et à vrai dire, rien n'avait été prévu pour les accueillir. Que du contraire : les autorités et la Croix Rouge allemandes firent même l'impossible pour les refouler. Les premiers pour ne pas ajouter à la démoralisation des Berlinois, la seconde par crainte qu'ils ne répandent des maladies infectieuses comme le typhus ou la dyphtérie, contre lesquelles elle était de toute manière démunie.
A l'époque, l'ONU n'existait pas et l'on ne parlait pas encore de "catastrophe humanitaire"
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