... dès le 9 juin, les Alliés ont entrepris la construction, devant Arromanches et Saint-Laurent-sur-mer, de deux grands ports artificiels, conçus pour approvisionner les troupes le temps nécessaire à la prise et à la remise en service de véritables ports de mer, comme Cherbourg ou Le Havre.Mais le 19 juin, une violente tempête s'est levée sur La Manche, causant de tels dégâts au port implanté devant Saint-Laurent que les Américains n'ont d'autre choix que de l'abandonner.
Avec les retards accumulés devant Cherbourg, la logistique des Alliés, et particulièrement celle des Américains, est donc gravement compromise.
Heureusement, ceux-ci vont pouvoir compter sur deux soutiens inattendus.
Le premier, c'est la présence sur le littoral de plusieurs ports de pèche qui, contre toute attente, s'avèrent en mesure de décharger une part significative des fournitures et des troupes. Le second, c'est la possibilité d'échouer, à marée basse, une grande quantité de barges, que les flots reprennent ensuite à marée haute.
Lors la planification d'Overlord, cette possibilité avait été considérée comme un ultime recours par les marins, qui craignaient d'occasionner de sérieux dégâts à des navires dont on manquait par ailleurs cruellement.
Nécessité faisant Loi, et le Jour J s'étant finalement avéré bien moins coûteux que prévu en matière de matériel, les Américains vont massivement recourir à cette technique grâce à laquelle ils seront bientôt être en mesure de décharger 10 000 tonnes par jour, soit... 40 % de plus que les Anglo-canadiens qui, avec Arromanches, disposent pourtant d'un port artificiel spécialement conçu pour cette tâche (!)
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