jeudi 7 janvier 2010

2496 - bon pour la propagande

… quittons maintenant la Charlemagne pour quelques jours afin de nous intéresser aux deux dernières catégories de volontaires qui vont endosser l’uniforme du Reich, à savoir les Osttruppen… et ceux qu’on pourrait appeler "exotiques", faute d’une meilleure définition.

Comment en effet classer l’inclassable et mettre sur le même plan les Indiens de la SS Freies Indien Legion et les Bretons du Bretonische Waffenverband der SS ? les quelques dizaines de Britanniques du SS British Free Corps et les milliers de Bosniaques de la SS-Handschar ?

En définitive, le principal sinon l’unique point commun de ceux-ci est de représenter un instrument de Propagande visant à accréditer l’universalité et la légitimité de la guerre menée par un Troisième Reich qui combat donc aussi bien le bolchevisme russe que l’impérialisme britannique, et qui soutient aussi bien la lutte des indépendantistes bretons que celle des nationalistes arabes.

Qu’importe alors l’efficacité militaire ou même les effectifs de ces derniers,… du moment qu’ils puissent figurer en uniforme allemand et en couverture de Signal

Pour Heinrich Himmler, chacun de ces hommes est également un homme de plus pour une SS perpétuellement en manque d’effectif.

A sa manière, la SS va même devenir une Europe voire même une ONU d'avant l'heure, où l’on trouvera de tout et même du très improbable, à commencer donc par cette étrange SS "bretonne", plus connue sous le nom de Bezen Perrot ("milice Perrot") (1), laquelle n’est en vérité qu’un insignifiant groupuscule de 100 à 200 hommes qui, sous couvert d’une lutte pour l’Indépendance de la Bretagne, aident les Allemands à traquer les partisans français.

A l’automne 1944, ceux-là n’auront d’autre choix que d’accompagner les armées allemandes dans leur retraite puis, à la création de la SS Charlemagne, de déserter et de disparaître dans la nature, vu le caractère bien trop "français" de cette unité qui prétend les incorporer…

(1) prêtre et indépendantiste breton, l'abbé Jean-Marie Perrot fut assassiné par la résistance communiste en décembre 1943

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