jeudi 25 décembre 2025

9130 - une fermeté trop loin

Troupes Vietminh paradant à Hanoï, 1946

… Haïphong, 23 novembre 1946

Faut-il continuer à négocier avec les Indépendantistes,... ou alors se battre pour leur faire entendre raison ?

Viscéralement anti-communiste, l’amiral Georges Thierry d'Argenlieu opte en tout cas pour la fermeté, et ses consignes… de fermeté aboutissent, sans surprise, à un incident, celui de Haïphong, important port vietnamien alors contrôlé par les Indépendantistes.

Le 23 novembre 1946, en appui à une opération terrestre pour reprendre la ville, des navires de guerre français ouvrent en effet le feu sur les quartiers chinois et vietnamiens, qui se retrouvent entièrement détruits.

Aujourd’hui encore, les circonstances du drame, de même que son bilan exact - plusieurs centaines ou alors milliers de morts - sont sujets à controverses, mais sa conséquence est en tout cas définitive : après Haïphong, il ne sera jamais plus question de négociation, mais seulement de guerre.

S’ensuivent des semaines, des mois, et au bout du compte des années d’affrontements au début sporadiques mais de plus en plus intenses à mesure que les Indépendantistes reçoivent du soutien et des armes soviétiques, et les Français du soutien et des armes… américaines, Washington s’étant finalement rallié à l’argument des Français selon lequel leur combat en Indochine était d’abord et avant tout un combat contre le communisme.

Reste qu’en France-même, ce conflit est tout sauf populaire, ce qui a dès lors convaincu les autorités à renoncer à toute idée d’y envoyer des conscrits : ce sont des soldats de métier, et des volontaires, parfois étrangers, qui combattent dans cette "Guerre d’Indochine" qui, au début de 1954, atteint son paroxysme…

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