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Le destroyer Racehorse |
Parmi les quelques dizaines de survivants néanmoins recueillis par les Britanniques figurent plusieurs "Joros", autrement dit des "femmes de réconfort" condamnées jusqu’à leur mort au plaisir des soldats japonais,... ou du moins des plus méritants d’entre-eux.
"La destruction du convoi de ravitaillement priva la garnison des îles Andaman non seulement des services de ces "Joros", mais aussi de la nourriture dont elle avait désespérément besoin.
À la fin de la guerre, la situation dans les îles était si grave que les Japonais commirent plusieurs atrocités sur la population civile, notamment en déportant trois cents "bouches inutiles" vers l'île inhabitée d'Havelock, au large des Andaman du Sud, où tous, sauf onze, moururent" (1)
Après quelques escarmouches sans véritable intérêt au cours des semaines suivantes, les Britanniques touchent le jackpot le 30 avril lorsque, dans le Golfe de Martaban (2), les destroyers Roebuck, Racehorse et Redoubt tombent, peu après minuit, sur un convoi d’une dizaine de navires japonais accompagné d’un seul et unique escorteur, convoi occupé à évacuer vers Moulmein (Birmanie) plusieurs centaines de soldats jusque-là stationnés à Rangoon, bientôt encerclée par la 14ème Armée du général Slim
Et contrairement au 26 mars, l’affaire se passe cette fois rondement puisque l’intégralité du convoi, et de ses occupants, est bientôt envoyée par le fond !
"Aucun survivant ne se laissa secourir sur le coup, mais lorsque la Force 62 revint sur les lieux à l'aube, le Redoubt en récupéra cinq. Le Roebuck tenta de secourir un groupe de six Japonais accrochés à une épave. Ils étaient apparemment recroquevillés autour d'une grenade et, voyant le destroyer approcher, l'un d'eux en arracha la goupille.
"C'était", se souviendra plus tard le commodore Poland, "un spectacle étonnant et plutôt désagréable si tôt après le petit-déjeuner"(3)
Les joies de l'humour anglais...
(1) Winton, op cit, page 260
(2) nord de la mer d'Andaman.
(3) ibid page 262
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