lundi 1 septembre 2025

9005 - le pire des mondes possibles

Tchang, Roosevelt et Churchill, au Caire, en 1943 : l'art de miser sur le mauvais cheval...
… "la conséquence [de tout ceci] fut, bien sûr, qu'au retour des Français (1), le Vietminh avait pris un élan qui devait s'avérer irrattrapable.

L'Occident se retrouva avec le pire des mondes possibles. Les Britanniques avaient fait preuve d'un mauvais jugement en supposant que l’ancien statu quo français pourrait être rétabli. Les Américains avaient permis à Ho-Chi-Minh d'exploiter leur soutien à ses propres fins politiques plutôt qu’à la poursuite de la lutte contre le Japon.

Le cynisme de Wedemeyer et de l'OSS de refuser même l'aide humanitaire aux troupes françaises après le 09 mars - alors qu'elles combattaient, après tout, les Japonais - avait provoqué la consternation. 

Les États-Unis perdirent par la suite la sympathie des Indochinois lorsqu’ils retirèrent leur soutien au Vietminh.

Ce fut en vérité une bien vilaine intrigue secondaire de cette guerre, qui ne fit honneur à personne" (1)

Mais en définitive, le futur et inévitable échec occidental, et particulièrement américain, est encore plus sensible dans cette Chine tiraillée depuis des années entre partisans de Tchang Kaï-chek et partisans de Mao Zedong, dans cette Chine où les Américains ont dès le début misé, et continueront jusqu’à la fin de miser, sur le mauvais cheval, et dans cette Chine où plus aucun Chinois ne se préoccupe en définitive - et c’est tout de même un comble ! - de l’Occupant japonais…

(1) les troupes françaises ne reprirent pied en Indochine qu'à partir d'octobre 1945, après que Ho-Chi-Minh ait lui-même proclamé l’Indépendance du Vietnam

(2) Hastings, op cit

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