![]() |
Soldat australien, à Bougainville, 20 janvier 1945. "Qu'est-ce qu'on f... encore ici ?" |
Encore plus dépendants de Washington sur le plan de l’armement et de la logistique que les Britanniques, les malheureux Aussies n’ont en effet eu d’autre choix, depuis le début de la Guerre du Pacifique, que de jouer les utilités là où leurs maîtres yankees voulaient bien d’eux, et en particulier sur toutes ces îles, comme la Nouvelle-Guinée ou Bougainville, où vivotaient encore, après le rembarquement des troupes américaines, plusieurs dizaines de milliers de soldats japonais depuis longtemps coupés de leur métropole et militairement rendus inoffensifs.
Dit autrement, les dits Australiens en sont réduits à faire du "mopping", c-à-d "à passer la serpillière" dans tous les endroits désertés par les Américains et où il n’y a depuis longtemps plus rien à gagner,... si ce n'est bien sûr la maladie ou l’une ou l’autre balle perdue.
Mais comme la fonction de simples gardiens de prisons - et a fortiori de prisons où les détenus se sont eux-mêmes volontairement enfermés et sans qu’il soit même nécessaire de les nourrir ! - n’a rien de franchement enthousiasmant, l’État-major et le gouvernement australien s’ingénient depuis 1944, et s’ingénieront en fait jusqu’à la Capitulation japonaise (!), à y multiplier des offensives qui ont certes pour avantage d’occuper les hommes et de les arracher au désœuvrement et à l’ennui, mais qui, parce qu’inévitablement menées avec trop peu de moyens, sont toutes condamnées, dès le départ, à végéter et à coûter de nombreuses vies humaines sans jamais produire le moindre résultat décisif, ni véritablement apporter quoi que ce soit de véritablement significatif à l'effort de guerre allié.
Et Tarakan ne va certes pas faire exception…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire