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18h15 : l'obscurité tombée, les derniers chasseurs allemands s'en retournent vers leurs bases... |
"A 18h15, le dernier avion britannique avait disparu dans l’obscurité. Dix minutes plus tard, les restes épars de la couverture aérienne de la Luftwaffe s’en revinrent sur les aérodromes belges et français"
(…) Au Touquet, le général de la chasse Adolf Galland félicita les chasseurs et les bombardiers de la Luftwaffe. Leur rôle était terminé, les navires étaient désormais protégés par le mauvais temps et la nuit. On pouvait déboucher le champagne; les félicitations et les médailles du Führer viendraient plus tard" (1)
Le volet aérien de l'Opération Zerberus s'achève donc sur un succès complet,... mais le bien plus important volet naval n'est pas encore complètement terminé !
"De tous les commandants, seul le vice-amiral Ciliax, à bord du destroyer Hermann Schoemann, résista à la tentation de se réjouir ouvertement. En marin rusé et habile, il ne pouvait fermer ses livres avant d’avoir réglé la dernière facture.
Devant lui se trouvaient les îles de la Frise, marquant l’approche des eaux territoriales allemandes. D’un côté, il y avait les champs de mines allemands, dressés contre les sous-marins britanniques, et de l’autre, un long et étroit goulot d’étranglement que les Britanniques considéraient depuis longtemps comme une cible vitale pour les avions alliés poseurs de mines.
Il voulait traverser cet étroit couloir maritime en toute sécurité avant de permettre à la grande flotte de combat de célébrer sa propre réussite
(…) Pendant plus de deux heures, la vaste armada se retrouva dispersée, chacun des trois navires de ligne séparé par une quinzaine de km de distance, et leurs escortes tâtonnant dans l’épaisse brume de la nuit par petits groupes, incertains de leurs positions, et craignant de se heurter à leurs propres champs de mines ou à ceux des Britanniques" (2)
(1) et (2) Robertson, op cit 187-188
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