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Le Scharnhorst, tel un fantôme surgi de la brume... |
Toutes les attaques britanniques ont en effet été repoussées sans dommage, les eaux allemandes - et la sécurité - sont à présent toutes proches,… et l’amiral Ciliax commence même à se dire que, tous comptes faits, le Führer a peut-être eu raison d’imposer à ses trois navires un retour par La Manche auquel personne ne croyait.
Ciliax n’en est pas moins au bord de l‘épuisement. Il faut dire qu’après avoir été contraint d’abandonner la passerelle du Scharnhorst, victime d’une mine, pour se réfugier, peu après 14h30, sur celle du destroyer Z-29, l’amiral allemand a dû, moins de deux heures plus tard, se transborder pour la seconde fois sur un autre bâtiment (!), en l’occurence le destroyer Hermann Schoemann, après que le Z-29 ait été à son tour victime non pas d’une mine, mais bien de l’explosion d’un obus dans un canon anti-aérien surchauffé, explosion qui a causé plusieurs blessés, mais aussi entraîné la rupture d’une conduite d’alimentation en carburant, faisant tomber la vitesse du Z-29 à moins de 25 noeuds.
Après avoir recueilli cet hôte prestigieux, et laissé le Z-29 poursuivre seul sa route vers le port, le Hermann Schoemann est alors reparti à toute vitesse vers le reste de la formation, mais est presque immédiatement tombé sur un immense fantôme surgi de la brume… en l’occurence le Scharnhorst, que l’on avait presque fini par oublier, et qui, après s’être remis en marche puis s’être débarrassé sans dommage des avions qui l’assaillaient, avait tranquillement repris sa route vers l’Allemagne !
Après un bref échange de signaux, le destroyer s’est positionné sur le devant du croiseur de bataille et, ensemble, les deux bâtiments ont fini par rejoindre la flottille.
Pour les Allemands, ce n’est plus un succès, c’est une marche triomphale…
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