8205 - une débâcle anglaise

Reconstitution des impacts d'obus sur le destroyer Worcester

… car lors de cette seule demi-journée du 12 février 1942, la Fleet Air Arm a perdu un escadron complet de six Fairey Swordfish, la Royal Air Force dix-sept chasseurs, le Coastal Command trois Bristol Beaufort et deux Lockheed Hudson, et le Bomber Command pas moins de neuf Handley Page Hampden, quatre Vickers Wellington et deux Bristol Bleinheim.

La Royal Navy s’en sort certes mieux : malgré les dommages infligés à plusieurs vedettes lance-torpilles et, surtout, au destroyer Worcester, transformé en amas de ferrailles et condamné à plus de six mois de réparations dans un chantier naval, tous ses navires ont en effet réussi à rentrer au port, ce qui, toutefois, s’explique d’abord et avant tout - comme nous l’avons vu - par la décision des Allemands eux-mêmes de ne pas chercher à poursuivre les bâtiments britanniques endommagés ou en retraite

Dans le camp allemand, justement, et si l’on excepte les dégâts subis par le Scharnhorst non pas du fait des attaques britanniques mais bien d’une simple mine, seuls les petits torpilleurs Jaguar et T-13 ont été légèrement endommagés par des bombes, tandis que la Luftwaffe a perdu une vingtaine d’appareils

Le bilan humain est tout autant en défaveur des Anglais, qui déplorent quelque deux cents cinquante marins et aviateurs tués ou blessés à des degrés divers, contre une quarantaine côté allemand.

Surtout, les navires de l’amiral Ciliax sont désormais hors d’atteinte et, protégés par la nuit noire,  maintenant assurés de regagner l’Allemagne...

... à moins que...