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Artilleurs aux aguets sur le Prinz Eugen. Notez le quadruple 20mm devant la tourelle A |
Pour y arriver, il faudrait recourir à des bombes perforantes AP (Armour-Piercing) ou semi-perforantes SAP (Semi-Amour-Piercing), mais à cette étape de la guerre, les seules dont on dispose ne dépassent pas 500 livres (227 kg) et, pour être efficaces contre un navire comme le Scharnhorst, les Britanniques ont même calculé qu’elles devraient obligatoirement être larguées depuis une hauteur "d’au-moins 7 000 pieds" (2 130 mètres) afin d’avoir accumulé suffisamment d’énergie cinétique au moment de l’impact contre le blindage du navire allemand.
Mais allez donc, à une altitude minimale de 7 000 pieds, en vol strictement horizontal, et dans les conditions de visibilité souvent exécrables de la Mer du Nord en février, allez donc mettre une bombe non guidée au but sur un navire d’à peine 235 mètres de long par 30 de large, par ailleurs occupé à zigzaguer à 30 noeuds dans les embruns, et de surcroit défendu par des centaines de pièces de DCA - les siennes et celles de tous les navires de son escorte - et les dizaines de chasseurs de sa couverture aérienne !
Sur le papier, c-à-d selon le Plan Fuller, c’est sans doute faisable, mais en pratique, dans les conditions qui prévalent en cet après-midi du 12 février 1942, on peut dores et déjà douter du succès d’une telle attaque…
… surtout si on continue à la mener de manière aussi brouillonne.
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