mardi 18 février 2025

8200 - quelque part, en dessous...

Un Avro Manchester en vol : la cible est "quelque part, en-dessous"...

… le deuxième problème, bien plus grave, est celui du repérage puis du ciblage.

Dès le début de la 2ème G.M., les Britanniques, comme du reste tous les autres belligérants, se sont en effet rendus compte que, du haut des airs, et même en plein jour, leurs bombardiers opérant en vol horizontal et à moyenne ou a fortiori haute altitude éprouvaient toutes les peines du monde à repérer une usine, une raffinerie ou n’importe quelle cible de relativement petite dimension et, surtout, à ne frapper ensuite que celle-ci et pas tout ce qui se trouvait aux alentours et souvent à plusieurs kilomètres d’elle !

Toutefois, de jour, les dits bombardiers, beaucoup trop vulnérables, subissaient eux-mêmes des pertes intolérables du fait de la chasse et de la DCA ennemie, ce qui avait très vite incité à ne plus les employer que de nuit,… en rendant du même coup le repérage et le ciblage impossibles !

L’un dans l’autre, et sous peine de gaspiller inutilement bombes, appareils, et équipages, il avait alors fallu se résoudre à ne plus bombarder que des villes, seuls objectifs de grande dimension présentant un certain intérêt militaire (1)

Or, contemplé depuis une hauteur de plusieurs milliers de mètres, un croiseur de bataille comme le Scharnhorst constitue bel et bien, malgré ses quelque 235 mètres de long et ses 30 mètres de large, un objectif de très petite dimension, et surtout un objectif qui, contrairement à n’importe quel bâtiment industriel, a le gros inconvénient de pouvoir se déplacer à une vitesse allant jusqu’à 30 noeuds, et même de zigzaguer à tout moment afin d'échapper aux bombes lancées contre lui !

Et encore faut-il que les dites bombes aient elles-mêmes la capacité de lui causer de réels dommages…

(1) sur le sujet : Saviez-vous que… La Grande Illusion

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