![]() |
Un Handley Page Halifax : l'appareil le plus moderne du Bomber Command en février 1942 |
Réputés - à juste titre - pour leur ténacité, les Britanniques n’ont toutefois pas l’intention de renoncer, mais si les gros canons de Douvres, les vedettes lance-torpilles, les biplans torpilleurs, les destroyers et les bombardiers moyens ont échoué, que reste-t-il en magasin et, surtout, que reste-t-il qui soit soit encore en mesure d’intervenir avant la venue de l’obscurité ?
Il est désormais bien trop tard pour appeler l’un ou l’autre cuirassé de Scapa Flow à la rescousse, en sorte que le choix se limite en pratique aux seuls bombardiers lourds - ou du moins réputés tels - du Bomber Command de l’Air Marshal Jack Baldwin (1), un Bomber Command qui, en ce début de 1942, est toutefois encore loin, et comme nous l’avons vu dans notre précédente chronique (2), de satisfaire aux attentes - il est vrai largement exagérées - placées en lui au début de la guerre.
Le Plan Fuller prévoyait d’ailleurs l’usage, si nécessaire, de quelque 300 appareils de ce type, lesquels devaient être tenus en réserve et prêts à l’attaque sous préavis de deux heures, mais déjà - premier et sempiternel problème - les nécessités de la guerre, et en particulier celle de bombarder le territoire allemand le plus fréquemment possible, ont très vite réduit ce nombre à une centaine d’appareils seulement, et fait passer le préavis à quatre heures.
Et ce problème-là est hélas très loin d’être le plus grave…
(1) L ’Air Marshal Jack Baldwin assumait le commandement du Bomber Command depuis le 08 janvier
(2) Saviez-vous que… La Grande Illusion
1 commentaire:
Excellent Blog! ...les aviateurs de la RAF (contrairement à ceux de la Fleet air arm , l'aéronavale de sa majesté ) ...ne sont pas des marins et les gros quadrimoteurs (encore que le Halifax - alias Halibag - soit plutôt un moyen-gros qu'un gros-gros ) ne sont pas très adaptés à l'attaque de navires en mouvement qui zigzaguent et crachent de la DCA à pleines salves ...Cela s'est vérifié aussi à la bataille de Midway où les forteresses volantes de l'US Air Force ont déversé des tonnes de bombes un peu n' importe comment depuis une très haute altitude sur la flotte japonaise (il faisait clair et beau alors que la soirée de février sur la Manche était ventée et pluvieuse, avec une visibilité digne d'un combat de sénégalais dans un tunnel)...en ne mettant aucun impact au but ...à part sur un "croiseur japonais" revendiqué comme coulé en quinze secondes (!!!!) ...qui se révéla être le sous-marin... américain USS Grayling, sévèrement secoué par les bombes amies, et dont le pacha , en rentrant de patrouille fit un esclandre tonitruant dans les bureaux de l'amirauté de Pearl Harbour.
Publier un commentaire