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Le Worcester : un duel par trop inégal... |
Mais pour une fois, et bien que ce soit parfaitement involontaire (!), l’attaque des cinq destroyers coïncide avec celle de bombardiers Beaufort, ce qui permet donc aux premiers de s’approcher, sans être repérés, à moins de 4 000 mètres des navires allemands,... par trop occupés avec les seconds !
"Messieurs les Anglais, tirez les premiers", et de fait, à 15h37, les cinq destroyers ouvrent le feu sur les Gneisenau et Prinz Eugen dont les artilleurs, bien que pris au dépourvu, réagissent néanmoins très rapidement, et répliquent à coups de 150, 203 et même 280mm, aux tirs des 120mm des Anglais.
Dans ces conditions, le duel d’artillerie qui s’ensuit ne peut évidemment que tourner à l’avantage des deux navires allemands, dont le blindage, contrairement à celui des britanniques, absorbe de surcroît sans difficulté toute la mitraille qu’on lui envoie.
En fait, et comme prévu dans le Plan Fuller, la seule chance de succès de ces destroyers repose sur leurs torpilles,... dont la modeste portée les oblige malheureusement à s’approcher des bâtiments ennemis bien plus près qu’ils ne le souhaiteraient !
Et à ce petit jeu, c’est le Worcester qui écope le plus, encaissant plusieurs 203mm du Prinz Eugen, qui ont tôt fait de le transformer en amas de ferraille.
Brûlant d’un bord à l’autre, ses machines stoppées, le Worcester n’est plus qu’une épave, que son équipage a d’ailleurs commencé à évacuer, et sur lequel le Prinz Eugen, qui a encore une longue route à faire, ne juge même plus utile de tirer…
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