8192 - comme condamnés à l'échec

Chargement d'une torpille sur un Bristol Beaufort

 … s’ils attaquaient maintenant, et surtout s’ils attaquaient en plus grand nombre, avec davantage de détermination, et de manière enfin groupée et coordonnée, les Britanniques parviendraient - peut-être - à remporter une victoire ou, du moins, à faire oublier leurs échecs antérieurs.

Seulement voilà : la confusion, l’improvisation et, il faut bien le dire l'amateurisme, qui, depuis le début de cette affaire, font rage dans leurs rangs, ne se sont nullement dissipées, et si tout le monde est désormais bien au courant de la présence des navires allemands, ceux-ci sont lentement mais inexorablement occupés à disparaître dans la brume, les embruns, et une luminosité de plus en plus faible !

Et dans cette affaire, l’ironie veut même que le Scharnhorst, pourtant immobilisé sur l’eau depuis 14h35, et donc devenu une proie facile, passe complètement inaperçu de la quinzaine de bimoteurs Bristol Beaufort venus de divers horizons et qui, à une trentaine de km de lui, ont en revanche réussi à repérer le reste de la formation allemande et, dans le plus grand désordre, commencé à l’attaquer à la torpille 

Mais le résultat de cette attaque à nouveau par trop improvisée est, sans surprise, à nouveau rien moins que lamentable, puisqu’aucune des torpilles lancées sur les Gneisenau et Prinz Eugen ne parvient à trouver sa cible tandis que deux appareils, victimes de la DCA ou alors des chasseurs de couverture, ne tardent pas à se cracher en mer avec leurs équipages !

Si leur courage n'est nullement en cause, les Britanniques, quoi qu'ils tentent, semblent décidément condamnés à l'échec...

Les Allemands sont-ils donc invincibles ?