vendredi 7 février 2025

8189 - le soulagement

Le Channel Dash : ou l'impossibilité pour les Britanniques de mener une attaque efficace...
… 14h00

Sur la passerelle du Scharnhorst, l’amiral Ciliax a enfin commencé à respirer : Douvres représentait sans conteste l’étape la plus périlleuse du voyage, et aussi l’endroit où les Britanniques auraient le plus facilement pu le faire tomber dans une souricière.

Mais il y a maintenant près de deux heures que ses navires ont franchi cet obstacle et qu’ils n’ont, en guise de souricière, eu à affronter que quelques tirs de batteries côtières extraordinairement imprécis, ainsi que deux attaques aussi désordonnées que parfaitement inefficaces, menées d’abord par une poignée de vedettes lance-torpilles, puis par une autre d’avions-torpilleurs.

Rien de tout cela n’a toutefois causé le moindre dommage à ses navires, et si l’on ne peut totalement exclure une future mauvaise surprise, il est à présent permis d’envisager l’avenir avec optimisme : à l’évidence, les Britanniques ont été prévenus très tard, beaucoup plus tard qu’on ne pouvait l’espérer,… et bien trop tard pour qu’ils soient à présent en mesure de faire venir l’un ou l’autre de leurs gros cuirassés depuis Scapa Flow.

Ici et là, les guetteurs des navires aperçoivent bien l'un ou l'autre avion britannique, y compris de très rares bimoteurs Westland Whirlwind, mais ceux-ci sont systématiquement tenus à distance, ou carrément effacés du ciel par les appareils de couverture.

De toute manière, à cette période de l’année, la nuit sera tombée dans à peine trois heures, ce qui privera certes la petite armada allemande de sa protection aérienne, mais la rendra également beaucoup moins visible pour les Britanniques, dont on peut raisonnablement douter, au vu de leurs récents déboires, qu’ils puissent se montrer plus efficaces à mesure que l’on se rapprochera des eaux allemandes.

Reste toutefois la menace d’un ennemi aussi sournois qu’invisible…

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