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Une attaque juste pour "l'honneur des cocardes"... |
A la décharge des Britanniques, il faut convenir que ceux-ci sont non seulement contraints de s’en remettre à un plan - Fuller - désormais complètement caduc, mais aussi désespérément à court de temps, puisque chaque minute qui passe rapproche inexorablement les navires allemands de la sécurité de leurs propres ports !
Alors, à 12h50, le Squadron 825 passe à son tour à l’attaque: six pitoyables biplans et dix-huit hommes contre une flotte entière, par ailleurs défendue par des dizaines de chasseurs !
En décollant de Manston à 12h25, on leur avait certes promis une escorte, mais vingt-cinq minutes plus tard, celle-ci se limite à une dizaine de Sptifire qui, aussitôt submergés par le nombre, ne sont rapidement plus en mesure d’escorter et de protéger quoi que soit tant ils sont occupés à se défendre eux-mêmes.
Avec sa construction qui fait encore très largement appel à la toile, le Swordfish est paradoxalement un appareil fort résistant, puisqu’à moins de toucher directement un cadre, le moteur… ou un de ses trois occupants (!), les balles et obus ne font en fait que le traverser de part en part sans lui causer grand tort, alors que sa consternante lenteur représente tout aussi paradoxalement un atout face aux rapides chasseurs allemands qui, sous peine de le dépasser aussitôt, n’ont d’autre choix que de sortir tous leurs volets, et même parfois… leur train d’atterrissage (!) pour se ralentir.
Mais on ne saurait faire mentir longtemps les tirs de DCA de plusieurs dizaines de navires de guerre, ni ceux de plusieurs dizaines de chasseurs : après quelques minutes où ils ont combattu, selon la formule consacrée, "pour l’honneur des cocardes", les six Swordfish sont effacés du ciel les uns après les autres.
Et à 13h00, le Squadron 825 au complet a tout simplement cessé d’exister, de même que les trois quarts de ses pilotes et navigants, tandis que les navires allemands, malgré toutes les torpilles lancées contre eux, sont une fois de plus intacts et toujours en route vers l’Allemagne…
1 commentaire:
La problématique de l'attaque d'un avion lent (250 Km/H ) par un appareil rapide (600 et plus ) était encore plus criante sur le front russe : En union soviétique l'égalité hommes femmes était hautement proclamée (en particulier les formalités de divorce étaient très simples ) et les femmes étaient envoyées au combat comme les hommes (quoiqu'en moins grand nombre).
Dans l'aviation , les pilotes féminines faisaient principalement du harcèlement nocturne des troupes au sol en volant à l'extrême ralenti (la vitesse d'un modeste vélomoteur) avec des biplans d'épandage agricole Polikarpov "Koukourouzjnik" pour lâcher des petites bombes sur les cantonnements allemands, les priver de sommeil et saper leur moral (Les soldats les avaient surnommées les sorcières de Staline)...Il s'avéra assez vite que ces avionnettes ultra-lentes était quasi impossibles à abattre pour les chasseurs de nuit allemands , leur vitesse de décrochage tous volets sortis étant encore très largement supérieure à celle des avionnettes des "sorcières de la nuit"
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