8171 - Coup de Tonnerre

Focke-Wulf 190 sur un terrain français, en 1942

… pour Donnerkeil, Galland dispose d’environ 250 chasseurs Messerschmitt Bf-109 et Focke-Wulf Fw-190, qui se chargeront de la couverture aérienne des navires.

Impossible, naturellement, de tous les maintenir en l’air en même temps, ce pourquoi ces derniers opéreront plutôt par groupes de seize appareils, chaque groupe survolant les flots durant trente-cinq minutes avant de céder la place à un autre groupe, et ainsi de suite  jusqu’à la tombée de la nuit.

Pour éviter tout retard qui risquerait de laisser les navires sans protection, ne serait-ce que quelques minutes, il est cependant prévu que le groupe de remplacement arrive lui-même dix minutes avant le départ du groupe précédant, en sorte que, durant ces dix minutes, ce ne seront pas seize mais bien trente-deux appareils qui seront en mesure de couvrir les bâtiments de l’amiral Ciliax.

Mais d’autres appareils seront également tenus en réserve, et prêts au décollage, au cas où les Britanniques se lanceraient dans une attaque massive, tandis que les Scharnhorst, Gneisenau et Prinz Eugen accueilleront chacun un officier de liaison de la Luftwaffe en mesure de communiquer en permanence avec les escadrilles de couverture.

Histoire de rôder l’ensemble, plusieurs exercices simulés ont été menés durant les premiers jours de février, sans éveiller le moindre soupçon chez les Britanniques,… qui n’ont pas davantage remarqué les très brefs essais de brouillage menés par les Allemands sur leurs radars surface-surface de la côte sud, brouillages qu’ils ont tout bonnement attribués à de simples interférences atmosphériques.

Il n'y a de pires aveugles que ceux qui ne soucient pas d'observer...