Brest sous les bombes : à gauche, au milieu, les Scharnhorst et Gneisenau dans leur cale sèche, en bas le Prinz Eugen à quai |
Mais les aviateurs anglais ont vite découvert à leurs dépens que frapper avec succès une cale sèche ou un quai, c-à-d une cible malgré tout de petite dimension, en bombardant du haut des airs est une activité tout sauf facile, a fortiori de nuit et dans le black-out le plus total (1)
Et c’est de surcroît une activité à très haut risque, car non contents de dissimuler leurs navires sous des filets de camouflage et des rideaux de fumée tendus à la demande par de nombreux générateurs, les Allemands ont progressivement hérissé la zone de fort nombreux canons anti-aériens, et affecté plusieurs escadrilles de chasse à la protection des dits navires.
Pour ne rien arranger, et que ce soit en nombre ou en qualité d’appareils, le Bomber Command de cette seconde moitié de 1941 n’est encore que l’ombre de ce qu’il deviendra dans deux ans, sous la houlette de Arthur "Bomber" Harris,
L’un dans l’autre, toutes les attaques que l’on ne cesse de lancer contre eux ne donnent jusqu’ici aucun résultat et se traduisent au contraire par de lourdes pertes parmi les assaillants, ce qui, on s’en doute, ne fait rien pour améliorer le moral des équipages affectés à ces missions,… ni l’humeur des civils français, qui ne parviennent à comprendre pourquoi les pilotes britanniques s’obstinent à pilonner leurs quartiers et leurs maisons et pas les navires allemands immobilisés à plusieurs kilomètres de là !
(1) sur le sujet : Saviez-vous que… La Grande Illusion
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