Car à peine arrivé à Brest le 22 mars 1941, le croiseur de bataille Scharnhorst, qui avec son frère Gneisenau doit lui aussi participer à Rheinübung, a aussitôt été mis en cale sèche, histoire d’analyser l’étrange maladie dont ses machines étaient victimes depuis plusieurs semaines.
Et la dite maladie s’est en vérité avérée bien plus grave qu’initialement prévu, puisque les chaudières vont devoir faire l’objet de soins intensifs, lesquels dureront jusqu’en juillet, et priveront donc le Scharnhorst de toute participation à l’opération projetée !
Et comme il est dit que le Scharnhorst ne va jamais sans le Gneisenau, ce dernier se retrouve pour sa part régulièrement victime d’une nouvelle menace quant à elle impossible à esquiver…
… l’avion
Le 06 avril, alors qu’on en est déjà à la troisième attaque en deux semaines (!), le croiseur de bataille allemand essuie une torpille d’avion par l’arrière, laquelle lui fait embarquer 3 000 tonnes d’eau, met ses machines hors-service et l’expédie lui aussi illico en cale sèche pour plusieurs semaines !
Et comme la dite cale sèche ne protège nullement des bombes, les avions britanniques remettent le couvert dans la nuit du 09 avril, en larguant une trentaine de tonnes de bombes, dont quatre au moins frappent le Gneisenau par tribord !
Si les dégâts n'ont rien de décisif, ils n'en vont pas moins contraindre la Kriegsmarine à maintenir le croiseur de bataille en réparations bien plus longtemps que prévu, le privant également d’une Opération Rheinübung déjà maudite…
1 commentaire:
Bravo pour le blog...Il y a là un cercle vicieux...Une fois en cale sèche (ce que les réseaux de résistance ne manquent pas de rapporter aux anglais) , ce qui nécessite un long travail de calage de la quille et d' accorage latéral, avant de pomper l'eau du bassin de radoub, un gros navire n'est même plus un canard posé sur l'eau , mais un canard en cage, ou un éléphant dans un corridor, presque une cible impossible à manquer.
Le port de Brest était honorablement équipé mais il n'avait pas tant que celà de cales sèches suffisamment longues pour ces gros croiseurs...Le filet de camouflage ne devait pas tromper grand monde..restaient les générateurs de brouillard et la défense aérienne ...ce qui est assez peu, surtout que l'aviation allemande n'allait pas tarder à être redéployée à l'Est...
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