Le cargo armé Kormoran : des résultats meilleurs, et bien plus économiques qu'un navire de guerre |
La seule solution possible, d’ailleurs retenue par Raeder, est de les utiliser comme corsaires, comme au temps de la Marine à voile, et de les envoyer dans l’Atlantique, seuls ou en binôme, pour s’en prendre au trafic commercial britannique.
L’idée n’a rien d’absurde : après tout, l’Angleterre est une île, qui ne peut espérer survivre, et a fortiori poursuivre la lutte, qu’à la condition expresse de recevoir continuellement, et par cargos ou pétroliers, toutes sortes d’approvisionnements en provenance de ses colonies, du Canada, des États-Unis, ou encore de divers pays neutres.
Qui plus est, même s’ils sont peu nombreux, les navires de guerre allemands, sur le papier du moins, sont généralement, à taille égale, plus puissants, plus rapides et mieux blindés que les adversaires anglo-saxons susceptibles de se trouver sur leur route.
Reste que cette idée de traquer et de couler de ridicules cargos de fer blanc en employant d’énormes navires de guerre et de non moins énormes canons présente déjà, en soi, quelque chose de franchement disproportionné, qui s’avèrera de surcroit tout sauf économique, et qui ne pourra que se comparer fort défavorablement aux résultats obtenus, à bien moindre coût, par des sous-marins ou, mieux encore, par de simples cargos simplement armés d'une poignée de canons d’un calibre bien plus raisonnable.
Reste aussi, et surtout, qu’en ressuscitant le bon vieux temps des corsaires en plein coeur du 20ème siècle, on risque tout de même, à un moment ou un autre, de faire une très mauvaise rencontre, et de tomber sur plus fort que soi.
Et c’est exactement ce qui va arriver…
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