samedi 14 décembre 2024

8134 - que faut-il faire ?

Le croiseur Prinz Eugen, un "mini-Bismarck", qui allait d'ailleurs combattre avec lui...

… en pratique, à la Capitulation de la Pologne, et pour ne parler que des grands navires récents et immédiatement disponibles, la Kriegsmarine se retrouve donc avec les trois "cuirassés de poche" Deutschland, Admiral Scheer et Admiral Graf Spee, les deux croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau, et les deux croiseurs lourds Admiral Hipper, et Blücher. 

Parfois qualifiés, ne serait-ce qu'en raison de leur silhouette, de "mini-Bismarck", ces derniers impressionnent presque autant que leurs grands frères, puisque dans une enveloppe officiellement donnée pour 10 000 tonnes - mais qui en avoue en réalité plus de 16 000 ! - les architectes sont parvenus à caser quatre tourelle doubles de 203mm, mais aussi un blindage largement supérieur à celui de tous les autres croiseurs contemporains.

Cinq croiseurs semblables ont été prévus. Si le troisième, le Prinz Eugen est quasiment terminé, et rejoindra la flotte l’été suivant, le sort du quatrième est en revanche déjà scellé, puisque Hitler a en effet accepté... de céder le Lützow, inachevé, à son nouvel allié Joseph Staline (1) 

L’avenir du cinquième, le Seydlitz, est en revanche plus qu’incertain : si les travaux se poursuivent sur sa coque, leur rythme est désormais si lent que plus personne n’entrevoit le moment où il pourrait entrer en service (2)

Avec cet effectif infiniment plus réduit qu’en 1914, et à vrai dire dérisoire, et sachant que les deux seuls vrais cuirassés, les Bismarck et Tirpitz, n’entreront eux-mêmes pas en service avant de longs mois, il n’est évidemment pas question d’envisager une quelconque bataille rangée contre la Royal Navy

Mais alors, que faut-il faire…

(1) rebaptisé Petropavlovsk, et finalement Tallinn par les Soviétiques, le croiseur ne sera jamais terminé, mais servira cependant de batterie flottante, et contre ses anciens propriétaires allemands (!) tout au long de la Bataille de Leningrad.

(2) les travaux sur le Seydlitz seront définitivement abandonnés en juin 1942, le navire étant alors destiné à devenir un porte-avions. Mais cette conversion ne sera elle non plus jamais menée à bien, la coque du Seydlitz se retrouvant finalement sabordée à Königsberg en janvier 1945

Aucun commentaire: