Truman, élu "homme de l'année" par Time magazine, décembre 1945. Notez la symbolique de l'illustration... |
… Washington, 10 août 1945
Et aux États-Unis, et comme il fallait s'y attendre, la réponse du gouvernement japonais à la Déclaration de Potsdam, ou plus exactement son "amendement impérial", a évidemment suscité incompréhension et colère !
Ces Japonais perfides, pense-t-on une fois de plus, n’ont toujours pas compris la leçon, et ne cherchent une fois de plus qu’à gagner du temps.
Pour autant, au Département d’État, et plus encore au Foreign Office britannique, chacun comprend malgré tout les difficultés que rencontrent en ce moment les modérés japonais,… et aussi qu’il ne serait en définitive profitable à personne de renforcer, par excès d’intransigeance, le camp des ultras qui, s’il venait à l’emporter définitivement à Tokyo, contraindrait alors les États-Unis soit à débarquer en force au Japon, soit à lancer une campagne de bombardement nucléaire qui se traduirait par le génocide de la population japonaise,… deux perspectives aussi peu enthousiasmantes l’une que l’autre.
Reste que si on acceptait l'amendement impérial réclamé par le gouvernement Suzuki, on reviendrait bel et bien sur l’exigence de "Capitulation sans condition" qui depuis deux ans constitue le fondement-même de la politique américaine, et qu’on donnerait aussi aux Japonais l'impression qu’ils sont, jusqu’au bout, demeurés maîtres de leur Destin !
Alors, dans l’après-midi du 10 août, Truman se décide à endosser une note de compromis rédigée par le Secrétaire d’État James Francis Byrnes, laquelle stipule "qu'à partir du moment de la capitulation, l'autorité de l’Empereur et du gouvernement japonais pour gouverner l'État sera soumise au Commandant suprême des puissances alliées", mais que "la forme ultime de gouvernement du Japon sera établie par la volonté librement exprimée du peuple japonais lui-même"...
Et aux États-Unis, et comme il fallait s'y attendre, la réponse du gouvernement japonais à la Déclaration de Potsdam, ou plus exactement son "amendement impérial", a évidemment suscité incompréhension et colère !
Ces Japonais perfides, pense-t-on une fois de plus, n’ont toujours pas compris la leçon, et ne cherchent une fois de plus qu’à gagner du temps.
Pour autant, au Département d’État, et plus encore au Foreign Office britannique, chacun comprend malgré tout les difficultés que rencontrent en ce moment les modérés japonais,… et aussi qu’il ne serait en définitive profitable à personne de renforcer, par excès d’intransigeance, le camp des ultras qui, s’il venait à l’emporter définitivement à Tokyo, contraindrait alors les États-Unis soit à débarquer en force au Japon, soit à lancer une campagne de bombardement nucléaire qui se traduirait par le génocide de la population japonaise,… deux perspectives aussi peu enthousiasmantes l’une que l’autre.
Reste que si on acceptait l'amendement impérial réclamé par le gouvernement Suzuki, on reviendrait bel et bien sur l’exigence de "Capitulation sans condition" qui depuis deux ans constitue le fondement-même de la politique américaine, et qu’on donnerait aussi aux Japonais l'impression qu’ils sont, jusqu’au bout, demeurés maîtres de leur Destin !
Alors, dans l’après-midi du 10 août, Truman se décide à endosser une note de compromis rédigée par le Secrétaire d’État James Francis Byrnes, laquelle stipule "qu'à partir du moment de la capitulation, l'autorité de l’Empereur et du gouvernement japonais pour gouverner l'État sera soumise au Commandant suprême des puissances alliées", mais que "la forme ultime de gouvernement du Japon sera établie par la volonté librement exprimée du peuple japonais lui-même"...
1 commentaire:
Bonjour et bravo pour ce blog! Saisissant contraste entre les foudres atomiques de Jupiter et le politicien de très modeste envergure qu'était Harry Truman, populaire, relativement intègre, né dans un milieu de toute petite bourgeoisie (sa famille tenait une mercerie qui fit faillite en raison de la crise de Wall Street) . Il n'était pas dans le "secret des Dieux" atomique, contrairement à Roosevelt (qui avait été le destinataire de la lettre signée par Einstein mais rédigée par Léo Szilard et qui fut le déclencheur- à retardement- du projet Manhattan)..Lorsqu'il fut intronisé président suite au décès de Roosevelt il ne faisait pas le poids (politiquement, moralement et intellectuellement) pour empêcher les militaires de haut grade de faire à leur idée en tapant sur les populations civiles...Il aurait pourtant été possible d'anéantir une des grosses garnisons japonaises laissées à pourrir sur une île du Pacifique lors de l'avancée américaine à titre de premier avertissement.
Le groupe Time Life du tycoon de la presse Henry Luce (et de sa très papillonnante et très influente épouse que l'écrivain aviateur Roald Dahl fut prié -par les services secrets anglais- de séduire et d'emmener au 7° ciel pour faire avancer la cause britannique dans les cercles de pouvoir américains) fait un exercice de flatterie à la limite du cire-godasses en publiant une couverture de ce genre...
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