... Moscou, 08 août 1945
Depuis plusieurs semaines, tout le jeu russe consiste donc à rassurer le Japon, à lui faire croire, le plus longtemps possible,... c-à-d jusqu’à ce que l’on soit prêt à lancer l’attaque (!), que la Russie est disposée à intercéder en sa faveur auprès des Américains, et à leur arracher diverses concessions qui rendraient alors la Capitulation moins inacceptable à leurs yeux, donc plus facile à promulguer.
On peut, rétrospectivement, se surprendre de la naïveté de la diplomatie japonaise dans cette affaire, mais on doit se rappeler qu’en ces journées décisives, l’Empire est désespérément à la recherche d’un miracle, de n’importe quel miracle, qui lui éviterait à la fois la défaite totale et l’humiliation totale !
A Moscou, dans la soirée du 08 août, alors que l’ambassadeur Naotake Sato se présente une fois de plus chez le ministre Molotov pour plaider la cause nippone, celui-ci balaye immédiatement ses salutations, et lui explique que puisque le Japon a rejeté l’ultimatum de Potsdam, "les Alliés ont approché l'Union soviétique avec la proposition de se joindre à eux contre l'agression japonaise et ainsi de raccourcir la durée de la guerre, de réduire le nombre de victimes et d'aider au prompt rétablissement de la paix mondiale. La Russie a accepté les propositions alliées afin de sauver le peuple japonais de la même destruction que l'Allemagne a déjà subie".
Moins d'une heure plus tard, Molotov informe alors les ambassadeurs britannique et américain que, conformément à ses obligations, son pays vient de déclarer la guerre au Japon, et William Harriman, qui en vérité ne peut rien faire d’autre, lui exprime la gratitude et le satisfaction des États-Unis.
Quelques heures plus tard, et après que Truman, à Washington, eut lui-même entendu la nouvelle de l’offensive soviétique en Mandchourie, le B-29 Bock’s Car décolle quant à lui de Tinian pour Nagasaki.
La partie d’échecs est terminée...
Depuis plusieurs semaines, tout le jeu russe consiste donc à rassurer le Japon, à lui faire croire, le plus longtemps possible,... c-à-d jusqu’à ce que l’on soit prêt à lancer l’attaque (!), que la Russie est disposée à intercéder en sa faveur auprès des Américains, et à leur arracher diverses concessions qui rendraient alors la Capitulation moins inacceptable à leurs yeux, donc plus facile à promulguer.
On peut, rétrospectivement, se surprendre de la naïveté de la diplomatie japonaise dans cette affaire, mais on doit se rappeler qu’en ces journées décisives, l’Empire est désespérément à la recherche d’un miracle, de n’importe quel miracle, qui lui éviterait à la fois la défaite totale et l’humiliation totale !
A Moscou, dans la soirée du 08 août, alors que l’ambassadeur Naotake Sato se présente une fois de plus chez le ministre Molotov pour plaider la cause nippone, celui-ci balaye immédiatement ses salutations, et lui explique que puisque le Japon a rejeté l’ultimatum de Potsdam, "les Alliés ont approché l'Union soviétique avec la proposition de se joindre à eux contre l'agression japonaise et ainsi de raccourcir la durée de la guerre, de réduire le nombre de victimes et d'aider au prompt rétablissement de la paix mondiale. La Russie a accepté les propositions alliées afin de sauver le peuple japonais de la même destruction que l'Allemagne a déjà subie".
Moins d'une heure plus tard, Molotov informe alors les ambassadeurs britannique et américain que, conformément à ses obligations, son pays vient de déclarer la guerre au Japon, et William Harriman, qui en vérité ne peut rien faire d’autre, lui exprime la gratitude et le satisfaction des États-Unis.
Quelques heures plus tard, et après que Truman, à Washington, eut lui-même entendu la nouvelle de l’offensive soviétique en Mandchourie, le B-29 Bock’s Car décolle quant à lui de Tinian pour Nagasaki.
La partie d’échecs est terminée...
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