Hiroshima, avant la bombe. Une ville longtemps épargnée... à dessein |
... 25 juillet 1945
"Le matin du 25 juillet, le général Carl Spaatz, commandant des Forces aériennes stratégique de l'armée américaine dans le Pacifique, reçut l’ordre écrit de larguer les deux bombes sur le Japon, approuvé à Potsdam par Stimson et Marshall.
On ne sait si Truman avait lui-même vu ce document, mais ce dernier n’était de toute manière qu’une formalité. La directive stipulait : "Le 509 Composite Group, 20ème Air Force, lancera sa première bombe spéciale dès que la météo permettra un bombardement à vue, aux environs du 3 août 1945, sur l'une des cibles suivantes : Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki…
Des bombes supplémentaires seront lancées sur les cibles énumérées ci-dessus dès qu'elles seront mises à disposition par l’État-major du projet". En d'autres termes, aucune pause politique n'était prévue entre la première bombe et la seconde, histoire de permettre aux Japonais de réfléchir à leur position.
C'était un aspect moralement peu attrayant du processus. Hiroshima avait été désignée objectif principal parce qu'il s'agissait d'un port stratégique, mais surtout parce qu'elle n'avait pas été préalablement touchée par les bombardements incendiaires de LeMay et qu'elle fournirait ainsi un site d'essais nucléaires convaincant.
En Europe, le Bomber Command de la RAF avait parfois recherché des villes intactes pour la même raison : mesurer l'efficacité de nouvelles techniques de destruction. Il ne fait aucun doute qu'Hiroshima aurait déjà été dévastée par la 20ème Air Force si elle n'avait pas été rayée des listes américaines d’objectifs à incendier après sa désignation comme lieu de naissance, ou plutôt de mort, de l'ère nucléaire" (1)
(1) Hastings, op cit
"Le matin du 25 juillet, le général Carl Spaatz, commandant des Forces aériennes stratégique de l'armée américaine dans le Pacifique, reçut l’ordre écrit de larguer les deux bombes sur le Japon, approuvé à Potsdam par Stimson et Marshall.
On ne sait si Truman avait lui-même vu ce document, mais ce dernier n’était de toute manière qu’une formalité. La directive stipulait : "Le 509 Composite Group, 20ème Air Force, lancera sa première bombe spéciale dès que la météo permettra un bombardement à vue, aux environs du 3 août 1945, sur l'une des cibles suivantes : Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki…
Des bombes supplémentaires seront lancées sur les cibles énumérées ci-dessus dès qu'elles seront mises à disposition par l’État-major du projet". En d'autres termes, aucune pause politique n'était prévue entre la première bombe et la seconde, histoire de permettre aux Japonais de réfléchir à leur position.
C'était un aspect moralement peu attrayant du processus. Hiroshima avait été désignée objectif principal parce qu'il s'agissait d'un port stratégique, mais surtout parce qu'elle n'avait pas été préalablement touchée par les bombardements incendiaires de LeMay et qu'elle fournirait ainsi un site d'essais nucléaires convaincant.
En Europe, le Bomber Command de la RAF avait parfois recherché des villes intactes pour la même raison : mesurer l'efficacité de nouvelles techniques de destruction. Il ne fait aucun doute qu'Hiroshima aurait déjà été dévastée par la 20ème Air Force si elle n'avait pas été rayée des listes américaines d’objectifs à incendier après sa désignation comme lieu de naissance, ou plutôt de mort, de l'ère nucléaire" (1)
(1) Hastings, op cit
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