8064 - "On va les bombarder et les brûler jusqu’à ce qu’ils capitulent !",

Cadavres de civils dans un parc de Tokyo, 16 mars 1945

... "On va les bombarder et les brûler jusqu’à ce qu’ils capitulent !", a donc déclaré LeMay après le Bombardement de Tokyo, et comme les Japonais, malgré cette incandescente démonstration, ne manifestent pour leur part aucune intention de s’exécuter, on va donc, tout comme on l’a fait avec les Allemands, les bombarder et les re-bombarder à nouveau !

Les unes après les autres, les villes japonaises vont donc se retrouver incinérées tout comme les allemandes avant elles,... mais avec d’autant plus d’efficacité cette fois que les défenses actives et passives des Japonais sont bien plus faibles, et leur habitat bien plus inflammable !

Hiroshima et Nagasaki sont encore loin, mais le body count, le compteur de morts, n’en tourne pas moins de plus en plus vite : le 11 mars, 285 B-29 déversent 1 800 tonnes de bombes sur Nagoya; le 14, Osaka est écrasée sous les 1 700 tonnes de bombes déversées par 274 B-29, qui rasent 20 km2 de la ville et expédient 13 000 habitants dans l’autre monde; le 16, Kobe subit à son tour l’attaque de 317 B-29, qui y déversent plus de 2 300 tonnes de bombes

Mais d’autres villes ne tardent pas à s’ajouter à la liste, y compris Tokyo qui, comme Berlin avant elle, joue désormais le rôle d’un véritable aimant à bombardiers, puisqu’elle est à nouveau frappée par 317 avions le 13 avril, mais aussi le 15 avril, et encore le 24 mai, cette fois par 520 bombardiers qui y déversent 3 600 tonnes de bombe, puis une fois encore le 26 !

Miracle de la Providence ou véritable calcul politique, le Palais impérial est cependant à chaque fois épargné par les bombes, ce qui n’est hélas pas le cas de Yokohama, rasée à 85% le 19 mai.

Début juin, la plupart des grandes villes japonaises ont été anéanties à des degrés divers, ainsi - parce qu’il y a tout de même une justification militaire à la chose - qu’environ 80% de leur production industrielle...