dimanche 15 septembre 2024

8044 - "Toutes les autorités sont d’accord sur le fait que le peuple allemand est impuissant, voire peu enclin à se révolter".

La petite gare de Treuchtlingen, en février 1945
... ironiquement, c’est toutefois un officier du tout nouveau United States Strategic Air Forces in Europe (USSTAF), le général George C. McDonald qui va sonner la fin de cette sanglante récréation...

... côté américain du moins !

"L’Armée de l’Air américaine", écrivit-il, "se lance sans équivoque dans le bombardement de zones densément peuplées (...) Aucun renseignement dont dispose ce Directoire n’indique [toutefois] que la destruction (...) affectera de manière décisive la capacité de résistance armée de l’ennemi.

 (...) "Le but des attaques sur le moral [de la population allemande] est [de susciter] la révolte. Toutes les autorités sont [cependant] d’accord sur le fait que le peuple allemand est  impuissant, voire peu enclin à se révolter".

(...) "Si une telle pratique est sincèrement considérée comme le chemin le plus court vers la victoire, il s'ensuit en corollaire que nos forces terrestres, de la même manière, devraient avoir pour instruction de tuer tous les civils et de démolir tous les bâtiments du Reich au lieu de limiter leurs énergies aux seules forces armées" [allemandes].

En une seule ligne, McDonald venait de dévoiler la contradiction des bombardements de zone. Le 01 mars, Spaatz ordonna la fin des bombardements de Terreur. Il annula la suite prévue pour le 3 mars de l’Opération Clarion, et ordonna à ses hommes de bombarder à nouveau des cibles pétrolières et le réseau ferroviaire allemand, ainsi que de fournir un soutien à la progression des troupes alliées.

Une nouvelle directive stipulait dans les termes les plus fermes que seules les cibles militaires devaient être bombardées. Au bout de trois semaines, l’expérience américaine de bombardement de villes à grande échelle avait pris fin"
(1)

(1) Randall, op cit, pp 330-331

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