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| Le Mistel : une idée intéressante... sur le papier |
En pratique, le Mistel n’est quant à lui rien d’autre qu’un vieux bimoteur déclassé - généralement un Junkers 88 - inhabité, débarrassé de tous ses équipements, truffé de plusieurs tonnes d'explosifs, et sur le dos duquel on attache ensuite un chasseur monomoteur, Me-109 ou Fw-190
Le pilote du chasseur est supposé assurer le décollage puis le convoyage de l'ensemble jusqu'à l'objectif désigné, puis se libérer du bombardier après avoir lancé celui-ci selon un angle de 15 degrés vers la cible, sur laquelle il explosera quelques secondes plus tard.
Le bombardier est certes sacrifié à chaque occasion. Toutefois, la Luftwaffe disposant encore de beaucoup d'avions mais de très peu de pilotes et encore moins d'essence, cette perte est finalement de peu d'importance, tandis le système offre le gros avantage d'être simple et rapidement disponible, et, toujours par rapport au Reichenberg,... de garantir à son pilote une chance cette fois raisonnable de survie !
Le problème, c’est que, par sa conception-même, cet étrange bombardier composite s'avère en revanche extrêmement vulnérable à la DCA et surtout à la chasse alliée : à la moindre apparition d'un appareil allié dans le ciel, le pilote allemand n'a d’ailleurs d'autre choix que de se séparer immédiatement du bombardier pour s’enfuir à tire-d'aile, laissant ainsi ce dernier continuer sa course et s’écraser n’importe où mais jamais où on le voudrait !
De fait, malgré des prémisses relativement encourageantes, la formule du Mistel va, comme tant d’autres, s'avérer un échec si total qu'on ne connaît aucun exemple de cible effectivement détruite par eux...
1 commentaire:
Bonjour! bravo pour le blog...le Mistel (gui) ou Vater und Sohn (père et fils) est certes une arme de bombardement farfelue, mais pas une arme de guerre totale; Initialement (si on en croit Albert Speer) il avait été conçu pour "Pearl harbourer" la flotte britannique dans la rade de Scapa Flow...ce qui supposait que ladite flotte soit au nid...ce qui n'était pas le cas, la flotte britannique était souvent en mer (Günther Prien et son U47 après leur incursion audacieuse dans la rade ne trouva que le vieux cuirassé Royal Oak à se mettre sous la dent)...par la suite les unités Mistel furent redéployées sur le front russe pour jouer les briseurs de barrages soviétiques (bien connus des allemands, les turbo alternateurs avaient été conçus et installés par AEG et Siemens dans l'entre deux guerres) ...pour diverses, raisons ces missions assez semblables dans l'esprit aux raids des casseurs de barrages anglais ne se firent pas et l'Allemagne aux abois ressortit les Mistel pour détruire les ponts en Allemagne même pour tenter de ralentir les troupes soviétiques et américaines..Bombardement oui, mais pas de masse (et pas vraiment de précision non plus vu la supériorité aérienne alliée).
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