"A Berlin !", caricature américaine, 12 février 1945 |
Et en bon soldat qui se doit d’obéir aux ordres, Doolittle de préparer malgré tout un raid sur Berlin qui, initialement prévu pour le 02 février, doit cependant être remis au lendemain à cause de la météo.
"Doolittle savait ce qu'il devait faire, mais il essaya une fois de plus de faire changer Spaatz d’avis. "Berlin est-il toujours ouvert aux attaques aériennes ?", télégraphia-t-il à Spaatz. "Si celles-ci sont identifiables, voulez-vous prioriser les cibles pétrolières plutôt que Berlin ?" "Voulez-vous que [le centre] de la ville soit touché ou bien des cibles militaires, comme Spandau, à la périphérie ouest ?"
Spaatz le rappela dans l'heure et lui dit clairement de bombarder les cibles pétrolières si celles-ci étaient identifiables, sinon, il devait bombarder "Berlin, le centre de [la] ville".
(...) De grandes parties du Mitte (le centre), de Kreuzberg (...) et de Friedrichshain (...) furent réduites en poussières. Une vaste colonne de fumée recouvrit le centre-ville. Tous les services publics furent détruits. Pendant des jours, des bombes à retardement explosèrent, faisant trembler le sol.
L’attaque, écrivit un responsable du ministère des Affaires étrangères allemand, "fut l’apocalypse ultime, en ce qui concerne Berlin. Jamais la ville n’avait paru aussi dévastée. La pluie et l’eau de la neige fondante éclaboussaient ses ruines de boue, et des ruisseaux d'eau sale coulaient dans les rues".
(...) "On nous a dit aujourd'hui", écrivit un navigant américain dans son journal, "que si nous avions le moindre scrupule à bombarder des civils, c’était pas de chance pour nous, car à partir de maintenant nous bombarderions et mitraillerions des femmes, des enfants, tout le monde"" (1)
(1) ibid, page 318
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