vendredi 5 juillet 2024

7972 - "Ce qui ressemble le plus à ce rêve que l’on fait de marcher tout nu le long d’une route"

Le Me-109G : un chasseur encore efficace bien que de plus en plus à la peine...
... 12h40

En un peu moins d’une demi-heure, attaquant par vagues massives malgré l’intervention d’une poignée de P-47 américains, Me-109 et Fw-190 allemands vont ainsi réussir à descendre une vingtaine de bombardiers, et à en endommager plusieurs autres, mais en perdant eux-mêmes une douzaine des leurs dans l’aventure.

Et l’affaire est loin, très loin, d’être terminée puisqu’au-dessus de Magdebourg, plus d’une centaine d’autres chasseurs, dont une quarantaine de bimoteurs armés de roquettes de 210mm, attendent les bombardiers américains de pied ferme !

"Assis dans le nez du B-17", expliqua un aviateur américain, "on se sentait terriblement exposé. Ce qui ressemble le plus à ce rêve que l’on fait de marcher tout nu le long d’une route; tel était mon sentiment quand la bataille a commencé. Je savais bien que tout le vitrage qui m’entourait ne vaudrait pas un sou pour me protéger, et qu’il serait facilement traversé par le moindre débris ou la moindre balle" (1)

Les combats reprennent donc à 12h40. Mais cette fois du moins, les P-51, qui ont pris le relais des P-47, interviennent avec rapidité et surprennent les attaquants allemands, et en particulier leurs bimoteurs qui, handicapés par leur lourd armement, sont tout sauf à la fête !

Une dizaine de B-17, et quatre P-51, n’en sont pas moins abattus dans ce nouveau combat de près d’une demi-heure, qui coûte également à la Luftwaffe plus d’une quinzaine de bimoteurs, et une demi-douzaine de monomoteurs supplémentaires.

Dans le même temps, à Berlin, les sirènes d’alerte retentissent, invitant les civils à se précipiter vers les abris, et les servants de l’artillerie antiaérienne, parmi lesquels figurent de fort nombreux collégiens immédiatement arrachés à leurs bancs d’école, à en faire de même vers leurs canons...

(1) ibid, page 63

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