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| Le bombardier quadrimoteur : un outil indispensable ou alors un simple appât ? |
... aucune opération militaire ne se déroule jamais en tout point selon le plan prévu, et c’est d’autant plus vrai lorsque la dite opération est supposée se poursuivre durant plusieurs jour, par ailleurs entièrement tributaires de la météo
Et de fait, au matin du 22 février, et donc au troisième jour d’Argument, si 800 bombardiers redécollent bel et bien pour l’Allemagne, seuls les quelque 290 destinés aux usines d’aviation d’Aschersleben, Bernburg et Halberstadt réussissent à trouver et à pilonner leur cible, tandis que 330 autres, victimes de conditions météorologiques exécrables, n’ont d’autre choix que de rebrousser chemin avant d’avoir atteint la frontière allemande.
Reste donc environ 180 avions et leur escorte de chasse, qui ont pris l’air en direction de Gotha, où une firme naguère spécialisée dans le matériel ferroviaire, la Gothaer Waggonfabrik, s’est également tournée, au commencement de la 1ère GM, dans la fabrication d’aéronefs et, en plus de ses célèbres planeurs de combat, fabrique en ce moment-même des appareils pour le compte d’autres constructeurs, et en particulier pour celui de Messerschmitt.
La ville de Gotha et son usine d’aviation constituent donc un objectif militaire en tout point légitime, mais le problème, c’est qu’en ce matin du 22 février, le dit objectif est à ce point recouvert de nuages qu’il est impossible à identifier et donc à bombarder.
Au lieu de s’en revenir piteusement à leur base avec leur complet chargement de bombes, ou plutôt de s’en débarrasser au-dessus de la Mer du Nord, les bombardiers, conformément à une procédure établie de longue date dans toutes les forces aériennes du monde, se mettent alors, par petits groupes, à la recherche de ce qu’on appelle des "objectifs d’opportunité", c-à-d des cibles secondaires qu’on estime d’un relatif intérêt militaire.
Et l’une d’entre-elles est une gare de triage, située à proximité de la plus ancienne ville des Pays-Bas, puisqu’elle remonte à l’époque romaine...
... Nimègue
Et de fait, au matin du 22 février, et donc au troisième jour d’Argument, si 800 bombardiers redécollent bel et bien pour l’Allemagne, seuls les quelque 290 destinés aux usines d’aviation d’Aschersleben, Bernburg et Halberstadt réussissent à trouver et à pilonner leur cible, tandis que 330 autres, victimes de conditions météorologiques exécrables, n’ont d’autre choix que de rebrousser chemin avant d’avoir atteint la frontière allemande.
Reste donc environ 180 avions et leur escorte de chasse, qui ont pris l’air en direction de Gotha, où une firme naguère spécialisée dans le matériel ferroviaire, la Gothaer Waggonfabrik, s’est également tournée, au commencement de la 1ère GM, dans la fabrication d’aéronefs et, en plus de ses célèbres planeurs de combat, fabrique en ce moment-même des appareils pour le compte d’autres constructeurs, et en particulier pour celui de Messerschmitt.
La ville de Gotha et son usine d’aviation constituent donc un objectif militaire en tout point légitime, mais le problème, c’est qu’en ce matin du 22 février, le dit objectif est à ce point recouvert de nuages qu’il est impossible à identifier et donc à bombarder.
Au lieu de s’en revenir piteusement à leur base avec leur complet chargement de bombes, ou plutôt de s’en débarrasser au-dessus de la Mer du Nord, les bombardiers, conformément à une procédure établie de longue date dans toutes les forces aériennes du monde, se mettent alors, par petits groupes, à la recherche de ce qu’on appelle des "objectifs d’opportunité", c-à-d des cibles secondaires qu’on estime d’un relatif intérêt militaire.
Et l’une d’entre-elles est une gare de triage, située à proximité de la plus ancienne ville des Pays-Bas, puisqu’elle remonte à l’époque romaine...
... Nimègue
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