lundi 25 décembre 2023

7779 - le Jour de l'Aigle

La Bataille d'Angleterre, ou l'obligation d'infliger 2 à 3 fois plus de pertes qu'on en subi soi-même
... 13 août 1940

Le lendemain, l’attaque principale est néanmoins lancée dans le plus grand optimisme.

Avec une supériorité numérique de l’ordre de trois contre un, y compris au niveau des chasseurs, les Allemands sont en effet convaincus de pouvoir l’emporter facilement sur leurs adversaires qui, de leur côté, sont résolus à n’opérer que par petits groupes, en évitant tout engagement massif qui se traduirait par des pertes insupportables pour eux.

Au soir, après avoir effectué près de 1 500 sorties, la Luftwaffe a réussi à abattre une quinzaine d’avions britanniques,... mais en a elle-même perdu trois fois plus dans l’aventure !

Et si elle a également réussi à bombarder plusieurs aérodromes du Sud de l’Angleterre, les dommages qu’elle y a provoqué n’ont absolument rien de décisif

Il faut donc poursuivre l’effort le lendemain, puis le surlendemain, 15 août, lorsque les Luftflotte II et III reçoivent par ailleurs le renfort de leurs camarades de la Luftflotte V, dont les Heinkel 111 et Junkers 88 décollent de Norvège et du Danemark avec l’intention de s’en prendre pour leur part au nord-est de l’Angleterre.

Vu la distance à parcourir, leur escorte se compose uniquement de patauds bimoteurs Messerschmitt 110, ce qui ne serait pas trop grave si la chasse britannique était déjà aussi affaiblie que le prétend Goering.

Mais leș pertes ennemies ont été largement surévaluées par les aviateurs allemands eux-mêmes, en sorte que lorsque les bombardiers, vite repérés par les radars de la Chain Home, se présentent à l’attaque, c’est pour y être chaudement accueillis par leurs adversaires, qui en envoient plusieurs dizaines au tapis.

Échec sanglant donc...

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