dimanche 2 juillet 2023

7613 - le peigne doré

Le croiseur léger Köln. Notez l'étrange disposition des deux tourelles arrière
... passons à présent dans le camp allemand, où l'on se trouve pour ainsi dire dans l'obligation de faire aussi bien, et si possible mieux, que la dernière fois.

Pour l'Aviation, et en plus des habituels Focke-Wulf Condor et autres Heinkel 115, le général Stumpff, qui commande la Luftflotte V, dispose en tout cas d'une quarantaine de bombardiers-torpilleurs Heinkel 111 d'un KG26 désormais renforcé par une bonne trentaine de Junkers 88 A-17 venus de France, et eux aussi capables d'emporter des torpilles.

Si on y ajoute les quelques dizaines de Junkers 88 conventionnels alignés par le KG30, la Luftwaffe est à présent capable de mettre en œuvre une nouvelle tactique baptisée "Goldene Zange", ou "Peigne doré", dans laquelle plusieurs dizaines d'avions-torpilleurs, volant en ligne de front à quelques mètres les uns des autres, et à seulement quelques dizaines de mètres au-dessus des flots, larguent simultanément leurs torpilles, dont la trajectoire évoque immanquablement les dents d'un peigne, soutenus dans leur action par des bombardiers conventionnels formant diversion.

Du côté de la Marine, l'amiral Schmundt peut pour sa part compter sur une douzaine de sous-marins qui, aidés ou non par les appareils de la Luftwaffe, se sont, comme nous l'avons vu, adjugé les deux-tiers des pertes du convoi PQ17 !

Mais pour Schmundt, et pour les responsables de la Kriegsmarine en général, se pose encore et toujours la question du rôle que l'on entend donner - ou non - aux navires de surface et, en particulier, au cuirassé Tirpitz.

Compte tenu des invraisemblables règles d'engagement que Hitler impose à ce dernier, celui-ci - contrairement à ce que craignent les Britanniques - restera donc sagement au fjord, ce qui laisse donc la Kriegsmarine avec une flotte tout de même respectable puisque composée du Panzerschiff Admiral Scheer, du croiseur lourd Admiral Hipper, du croiseur léger Köln - qui a remplacé le Lützow, parti se faire réparer en Allemagne - et d'une demi-douzaine de grands destroyers...

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