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| Pour leur défense, les cargos possédaient parfois des canons navals ou antiaériens périmés... surtout bons pour le moral |
... car bien qu'ils ne soient plus de première jeunesse (1), les six destroyers de Broome sont tout de même des navires rapides et puissamment armés pour leur taille, et à l’heure où les lourds et lents cargos entament à présent la partie la plus périlleuse de leur voyage, ce sont aussi, et surtout, les navires les mieux à même de protéger ces derniers contre les attaques des sous-marins et des avions allemands.
Mais puisque l’Amirauté a pris la décision de disperser les bâtiments du dit convoi, et qu'elle leur a intimé l’ordre de rallier Arkhangelsk individuellement et à la plus grande vitesse possible, à quoi pourraient bien encore servir ces destroyers quatre fois plus rapides que les cargos qu’ils escortaient jusque là ?
Ne vaudrait-il pas mieux, en définitive, se joindre aux croiseurs et aux destroyers de Hamilton dont tout le monde, à commencer par Hamilton lui-même, est convaincu, vu l’urgence et le caractère dramatique des messages reçus de l’Amirauté, qu’ils vont immanquablement, dans les minutes ou mêmes les secondes qui viennent, se heurter au monstrueux cuirassé Tirpitz ?
Alors, à la stupéfaction des marins des cargos, qui n’en croient pas leurs yeux, Broome décide de rallier Hamilton avec ses destroyers après avoir, tant qu’à y être, ordonné aux bien plus modestes corvettes, dragueurs de mines et autres chalutiers armés de rallier individuellement les ports russes, privant ainsi, au moment le plus critique, le PQ17 de son ultime ligne de défense !
On imagine sans peine le désespoir des équipages qui, sur leurs pitoyables cargos, voient ainsi le Keppel et les cinq autres destroyers s'éloigner à grande vitesse à la suite des croiseurs de Hamilton.
Dans son journal, un officier américain du John Witherspoon, résumera l'opinion générale : "Reçu l'ordre de disperser le convoi. Il est inconcevable que nous nous retrouvions seuls livrés à nous-mêmes, sans la moindre protection - certains navires n'ont même pas de canons du tout" (2)
(1) le Keppel de Broome a été mis en service en 1920
(2) Irving, op. cit., page 130
Mais puisque l’Amirauté a pris la décision de disperser les bâtiments du dit convoi, et qu'elle leur a intimé l’ordre de rallier Arkhangelsk individuellement et à la plus grande vitesse possible, à quoi pourraient bien encore servir ces destroyers quatre fois plus rapides que les cargos qu’ils escortaient jusque là ?
Ne vaudrait-il pas mieux, en définitive, se joindre aux croiseurs et aux destroyers de Hamilton dont tout le monde, à commencer par Hamilton lui-même, est convaincu, vu l’urgence et le caractère dramatique des messages reçus de l’Amirauté, qu’ils vont immanquablement, dans les minutes ou mêmes les secondes qui viennent, se heurter au monstrueux cuirassé Tirpitz ?
Alors, à la stupéfaction des marins des cargos, qui n’en croient pas leurs yeux, Broome décide de rallier Hamilton avec ses destroyers après avoir, tant qu’à y être, ordonné aux bien plus modestes corvettes, dragueurs de mines et autres chalutiers armés de rallier individuellement les ports russes, privant ainsi, au moment le plus critique, le PQ17 de son ultime ligne de défense !
On imagine sans peine le désespoir des équipages qui, sur leurs pitoyables cargos, voient ainsi le Keppel et les cinq autres destroyers s'éloigner à grande vitesse à la suite des croiseurs de Hamilton.
Dans son journal, un officier américain du John Witherspoon, résumera l'opinion générale : "Reçu l'ordre de disperser le convoi. Il est inconcevable que nous nous retrouvions seuls livrés à nous-mêmes, sans la moindre protection - certains navires n'ont même pas de canons du tout" (2)
(1) le Keppel de Broome a été mis en service en 1920
(2) Irving, op. cit., page 130
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