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| Le croiseur London, en 1943 |
Avec l'arrivée de la 1ère escadre de croiseurs à Hvalfjord, l'escorte du PQ-17 est maintenant quasiment au complet, mais les dizaines de navires de guerre réunis en Islande sont-ils uniquement là pour protéger les cargos civils et leur permettre de rallier l'URSS en toute sécurité ?
Car à coté du plan officiel, il existe en effet un plan... officieux, que le contre-amiral Hamilton, qui a sa marque sur le croiseur London, explique à ses subordonnés en leur rappelant que si "l'objectif principal est toujours d'amener le PQ17 en Russie", il existe également un objectif "qui n'est que légèrement subsidiaire [qui] est de créer l'opportunité pour notre force principale et notre force de couverture d'engager le combat avec les navires de surface ennemis" (1)
Et Hamilton d'ajouter qu'après avoir atteint le 10ème méridien est, le PQ17 pourrait même, au besoin,... revenir sur ses traces pour quelque temps et dans l'espoir qu'en agissant ainsi, "on attirerait l'ennemi plus loin de ses bases ou on le maintiendrait plus longtemps en mer dans des zones patrouillées par nos sous-marins" (2)
Lu entre les lignes, cela signifie que de proie potentielle pour le Tirpitz et les autres navires de surface allemands, le convoi PQ17 est également devenu l'appât d'un piège tendu à ces mêmes navires; et que d'innocentes victimes à protéger, les cargos deviennent avec tous leurs équipages de simples outils consommables, et bien entendu sacrifiables, à la réalisation d'un objectif militaire bien plus important qu'eux...
... la destruction du Tirpitz lui-même
(1) Irving, op. cit., page 39

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