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| L'amiral Tovey et le commodore Egikpo, officier de liaison russe, sur le pont du King George V |
... le succès de Dervish, et des quelques convois qui vont suivre tout au long de l'automne, s'explique par deux facteurs essentiels.
Il y a d'abord, et évidemment, la météo, ou plus exactement l'absence de glaces, qui permet de naviguer très au large des côtes de Norvège, donc loin de l'Aviation allemande.
Mais il y a aussi l'insouciance des Allemands eux-mêmes qui, tout à l'euphorie de leurs incessantes victoires en URSS, ne perçoivent pas pour l'heure l'importance de la menace que représentent ces convois, et donc la nécessité d'augmenter drastiquement leurs moyens aériens et sous-marins dans la région.
Reste que la nécessité, pour la Royal Navy d'affecter malgré tout, semaine après semaine, mois après mois, de nombreux navires de guerre à la protection proche et éloignée des dits convois, exerce une fâcheuse influence sur la disponibilité des bâtiments, et aussi sur l'humeur du commandant-en-chef de la Home Fleet, l'amiral John Tovey.
"En ce qui concerne les opérations dans l'Arctique, Tovey s'y opposait, en accord avec l'amiral Pound (1) (...) Une grande partie de l'obstination de Tovey était due à une appréciation très réelle des conditions arctiques et des fardeaux pratiques de son nouveau travail.
Il était franc dans sa critique de la pauvreté du Coastal Command en matière de nouveaux avions, réalisant très tôt l'immense importance de la couverture aérienne dans l'Atlantique, et il était bien conscient des lacunes de ses navires, en particulier de la toute nouvelle classe de cuirassés King George V., qui étaient nettement inférieurs aux gros navires allemands qu'ils étaient censés intercepter.
Tovey considérait les idées de Churchill comme "fondées sur l'opportunisme", "sans véritable politique gouvernementale", et bien qu'"admirable en tant que chef de guerre", le jugeait "extrêmement dangereux en tant que stratège et tacticien"" (2)
(1) Premier Lord de la Mer
(2) Woodman, op cit, page 66
Il y a d'abord, et évidemment, la météo, ou plus exactement l'absence de glaces, qui permet de naviguer très au large des côtes de Norvège, donc loin de l'Aviation allemande.
Mais il y a aussi l'insouciance des Allemands eux-mêmes qui, tout à l'euphorie de leurs incessantes victoires en URSS, ne perçoivent pas pour l'heure l'importance de la menace que représentent ces convois, et donc la nécessité d'augmenter drastiquement leurs moyens aériens et sous-marins dans la région.
Reste que la nécessité, pour la Royal Navy d'affecter malgré tout, semaine après semaine, mois après mois, de nombreux navires de guerre à la protection proche et éloignée des dits convois, exerce une fâcheuse influence sur la disponibilité des bâtiments, et aussi sur l'humeur du commandant-en-chef de la Home Fleet, l'amiral John Tovey.
"En ce qui concerne les opérations dans l'Arctique, Tovey s'y opposait, en accord avec l'amiral Pound (1) (...) Une grande partie de l'obstination de Tovey était due à une appréciation très réelle des conditions arctiques et des fardeaux pratiques de son nouveau travail.
Il était franc dans sa critique de la pauvreté du Coastal Command en matière de nouveaux avions, réalisant très tôt l'immense importance de la couverture aérienne dans l'Atlantique, et il était bien conscient des lacunes de ses navires, en particulier de la toute nouvelle classe de cuirassés King George V., qui étaient nettement inférieurs aux gros navires allemands qu'ils étaient censés intercepter.
Tovey considérait les idées de Churchill comme "fondées sur l'opportunisme", "sans véritable politique gouvernementale", et bien qu'"admirable en tant que chef de guerre", le jugeait "extrêmement dangereux en tant que stratège et tacticien"" (2)
(1) Premier Lord de la Mer
(2) Woodman, op cit, page 66

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