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| Endommagé, un bombardier japonais plonge sur le Hornet. Il va s'y écraser dans quelques secondes |
... Nouméa, 30 octobre 1942
Même si elle a, in fine, empêché la flotte japonaise d’attaquer Guadalcanal, la performance du contre-amiral Kinkaid à la Bataille des Îles Santa-Cruz n’a pas - et c’est bien le moins qu’on puisse en dire - impressionné Halsey, convaincu, à tort ou à raison, que son subordonné aurait pu - et aurait dû - faire beaucoup mieux (1)
Dans l’immédiat du moins, et avec la perte du Hornet, la Navy se retrouve de facto sans aucun porte-avions opérationnel dans le Pacifique sud, puisque le malheureux Enterprise, qui, le 30 octobre parvient tant bien que mal à rallier Nouméa, doit à présent entreprendre, une fois de plus, la traversée jusque Pearl Harbor et un chantier de réparations qui l’immobilisera, une fois de plus, pour plusieurs semaines...
... ou plutôt "qui l'immobiliserait" si Halsey nourrissait la moindre intention de le laisser partir plutôt que de le renvoyer sine die au combat !
"Dém… vous pour le réparer !", tonne-t-il.
Et aux ingénieurs et mécaniciens médusés qui lui font timidement remarquer qu'à supposer-même qu'ils réussissent, avec les moyens du bord, à débloquer l’ascenseur avant, rien ne garantit qu'ils soient ensuite en mesure de le remettre en fonction, Halsey de rétorquer que puisqu’il en est ainsi, "ils n’ont qu’à le laisser tel qu’il est et qu'on se contentera de l’ascenseur arrière", ce qui certes diminuera sérieusement les capacités opérationnelles du navire, "mais qu’il vaut toujours mieux un navire endommagé que pas de navire du tout" !
Tel est et restera toujours Halsey...
(1) même si elle ne s’exprimera jamais en public, la tension entre les deux hommes jouera néanmoins un grand rôle dans deux ans, lors de la Campagne de reconquête des Philippines.
Même si elle a, in fine, empêché la flotte japonaise d’attaquer Guadalcanal, la performance du contre-amiral Kinkaid à la Bataille des Îles Santa-Cruz n’a pas - et c’est bien le moins qu’on puisse en dire - impressionné Halsey, convaincu, à tort ou à raison, que son subordonné aurait pu - et aurait dû - faire beaucoup mieux (1)
Dans l’immédiat du moins, et avec la perte du Hornet, la Navy se retrouve de facto sans aucun porte-avions opérationnel dans le Pacifique sud, puisque le malheureux Enterprise, qui, le 30 octobre parvient tant bien que mal à rallier Nouméa, doit à présent entreprendre, une fois de plus, la traversée jusque Pearl Harbor et un chantier de réparations qui l’immobilisera, une fois de plus, pour plusieurs semaines...
... ou plutôt "qui l'immobiliserait" si Halsey nourrissait la moindre intention de le laisser partir plutôt que de le renvoyer sine die au combat !
"Dém… vous pour le réparer !", tonne-t-il.
Et aux ingénieurs et mécaniciens médusés qui lui font timidement remarquer qu'à supposer-même qu'ils réussissent, avec les moyens du bord, à débloquer l’ascenseur avant, rien ne garantit qu'ils soient ensuite en mesure de le remettre en fonction, Halsey de rétorquer que puisqu’il en est ainsi, "ils n’ont qu’à le laisser tel qu’il est et qu'on se contentera de l’ascenseur arrière", ce qui certes diminuera sérieusement les capacités opérationnelles du navire, "mais qu’il vaut toujours mieux un navire endommagé que pas de navire du tout" !
Tel est et restera toujours Halsey...
(1) même si elle ne s’exprimera jamais en public, la tension entre les deux hommes jouera néanmoins un grand rôle dans deux ans, lors de la Campagne de reconquête des Philippines.
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