lundi 9 janvier 2023

7439 - avantage Japon

L'Enterprise, à gauche, lors de la Bataille de Santa Cruz
... Îles Santa-Cruz, 26 octobre 1942, 07h50

Mais les informations transmises par l'hydravion sont malheureusement parcellaires. En particulier, elles ne détaillent pas la composition exacte - porte-avions ou pas porte-avions ? - de la formation japonaise, en sorte que Kinkaid, échaudé par sa mésaventure de la veille, se refuse à attaquer immédiatement, comme le réclame pourtant Halsey, et décide plutôt de temporiser jusqu'à ce que ses propres appareils de reconnaissance lui offrent une meilleure vue de la situation.

A 06h00, ceux-ci décollent donc de l'Enterprise et, à 07h50, constatent que plusieurs porte-avions japonais se trouvent bel et bien à un peu plus de 300 km du Hornet et de l'Enterprise, lesquels lancent aussitôt leurs bombardiers-torpilleurs.

Le problème, c'est que dans l'intervalle, les Japonais ont également lancé leurs propres appareils qui, ironiquement vont d'ailleurs croiser les Américains sur leur route !

Au bout du compte, les porte-avions des deux camps vont donc se retrouver pris pour cibles à peu près au même moment !

Et dans ce match-là, ce sont les Japonais qui réalisent le meilleur score : touché par plusieurs bombes, son ascenseur avant bloqué, l’Enterprise est hors de combat et n’a d’autre choix que de se retirer vers Nouméa,... ce qui peut encore passer pour un moindre mal en regard de la punition infligée au Hornet.

Ravagé par les flammes et les explosions, ce dernier n’est en effet plus qu’une épave calcinée, que l’on renonce finalement à remorquer, et que des destroyers japonais compatissants achèveront à la torpille aux premières heures du lendemain.

Dans la retraite générale qui s’ensuit, et pour ne rien arranger, le cuirassé South Dakota, lui-même endommagé, entre violemment en collision avec un destroyer américain !

Quand rien ne va...

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