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Marines épuisés, évacuant un blessé. Guadalcanal, novembre 1942 |
... ce n'est donc pas demain que les Marines bénéficieront d'un soutien naval, et surtout d'un soutien qui leur éviterait d'avoir à subir, nuit après nuit, les bombardements des destroyers japonais suivis, durant la journée, par ceux opérés par les appareils partis de Rabaul
Les Seebees, nouvellement arrivés, font certes des miracles pour reconstruire, jour après jour, la piste et les installations de l'aérodrome, mais ce pilonnage incessant n'en exerce pas moins une fâcheuse influence sur les nerfs et le moral de tous ceux qui le subissent et qui doivent de surcroît affronter les pluies diluviennes et la moiteur constante de Guadalcanal, et subir les épidémies de dysenterie et de malaria qui font des ravages parmi la troupe.
A Guadalcanal, chacun en est venu à se demander ce qu'il fait encore là, dans ce trou-du-cul-pourri du bout du monde dont on ignorait totalement l'existence avant le début du mois d'août 1942, et surtout à se demander s'il verra un jour - et de son vivant (!) - la fin de cet enfer.
Dans ces conditions-là, la règle est toujours de chercher un coupable et un bouc émissaire sur lequel on peut décharger sa rancœur et ses frustrations, et le candidat idéal, et à vrai dire parfait, n'est autre que le commandant-en-chef de la South Pacific Area, le vice-amiral Robert Ghormley, qui, dans le confort et la sécurité de son quartier-général de Nouméa, parait plus que jamais dépassé par les événements... et moins enclin que jamais à venir lui-même sur l'île pour s'enquérir de la situation, des besoins, et du moral des hommes !
Ghormley, il est vrai, n'est pas un magicien. Il ne peut envoyer à Guadalcanal les avions, les navires, les régiments qu'il ne possède pas, qui ne sont pas encore sortis des usines, des arsenaux et des centres d'instruction américains, et qui sont de toute manière affectés en priorité à l'Europe, selon la doctrine "Germany First" du Président Roosevelt, mais son apathie, son pessimisme clairement affiché quant à la situation militaire sur l'île, et son apparent manque d'empathie à l'égard de ceux qui y combattent, sont bel et bien en train de devenir un problème...
Les Seebees, nouvellement arrivés, font certes des miracles pour reconstruire, jour après jour, la piste et les installations de l'aérodrome, mais ce pilonnage incessant n'en exerce pas moins une fâcheuse influence sur les nerfs et le moral de tous ceux qui le subissent et qui doivent de surcroît affronter les pluies diluviennes et la moiteur constante de Guadalcanal, et subir les épidémies de dysenterie et de malaria qui font des ravages parmi la troupe.
A Guadalcanal, chacun en est venu à se demander ce qu'il fait encore là, dans ce trou-du-cul-pourri du bout du monde dont on ignorait totalement l'existence avant le début du mois d'août 1942, et surtout à se demander s'il verra un jour - et de son vivant (!) - la fin de cet enfer.
Dans ces conditions-là, la règle est toujours de chercher un coupable et un bouc émissaire sur lequel on peut décharger sa rancœur et ses frustrations, et le candidat idéal, et à vrai dire parfait, n'est autre que le commandant-en-chef de la South Pacific Area, le vice-amiral Robert Ghormley, qui, dans le confort et la sécurité de son quartier-général de Nouméa, parait plus que jamais dépassé par les événements... et moins enclin que jamais à venir lui-même sur l'île pour s'enquérir de la situation, des besoins, et du moral des hommes !
Ghormley, il est vrai, n'est pas un magicien. Il ne peut envoyer à Guadalcanal les avions, les navires, les régiments qu'il ne possède pas, qui ne sont pas encore sortis des usines, des arsenaux et des centres d'instruction américains, et qui sont de toute manière affectés en priorité à l'Europe, selon la doctrine "Germany First" du Président Roosevelt, mais son apathie, son pessimisme clairement affiché quant à la situation militaire sur l'île, et son apparent manque d'empathie à l'égard de ceux qui y combattent, sont bel et bien en train de devenir un problème...
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