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Le Tokyo Express : ou l'art de jeter le mazout par les fenêtres |
... les Japonais, nous l'avons dit, manquent cruellement de navires de transport, et quand bien-même en possèderaient-ils en abondance que l'ouverture, par les Américains, de leur nouvel aérodrome de Henderson Field - cet aérodrome que les Japonais ont eux-mêmes construit (!) - condamnerait de toute manière nombre de ces lents et peu manœuvrables cargos aux abimes avant-même d'arriver à Guadalcanal, raison pour laquelle le commandement a préféré jeter son dévolu sur les rapides et fringants destroyers de la Marine impériale.
Slalomant à grande vitesse entre les îles, et presque toujours de nuit, les dits destroyers - que les Américains, par dérision, appelleront bientôt "Tokyo Express" - sont évidemment bien moins vulnérables aux attaques aériennes que les cargos, mais c'est à peu près leur seul avantage !
Sur le plan du chargement déjà, les destroyers, petits bâtiments exclusivement conçus pour la guerre, font pâle figure par rapport aux gros navires de transport capables d'héberger dans leurs entrailles des centaines de soldats mais aussi des tanks, des canons ou encore des bulldozers.
Un destroyer du Tokyo Express n'embarque typiquement que 100 à 200 soldats en armes, et seulement quelques dizaines de tonnes de matériel, de ravitaillement, de munitions et de carburant, le plus souvent conditionnés dans des barils métalliques que l'équipage se contente de jeter par dessus-bord à proximité de la côte et dans l'espoir que leurs compatriotes, sur la plage, parviennent à les récupérer !
Mais le vrai problème, c'est que, contrairement au navire de transport que l'on pourrait comparer à une sorte de gros cheval de trait, certes lent mais particulièrement frugal, le destroyer n'est rien d'autre qu'un lévrier efflanqué, certes ultra-rapide mais constamment à la recherche de nourriture, et dans son cas de mazout, qu'il engloutit à une allure vertigineuse...
Slalomant à grande vitesse entre les îles, et presque toujours de nuit, les dits destroyers - que les Américains, par dérision, appelleront bientôt "Tokyo Express" - sont évidemment bien moins vulnérables aux attaques aériennes que les cargos, mais c'est à peu près leur seul avantage !
Sur le plan du chargement déjà, les destroyers, petits bâtiments exclusivement conçus pour la guerre, font pâle figure par rapport aux gros navires de transport capables d'héberger dans leurs entrailles des centaines de soldats mais aussi des tanks, des canons ou encore des bulldozers.
Un destroyer du Tokyo Express n'embarque typiquement que 100 à 200 soldats en armes, et seulement quelques dizaines de tonnes de matériel, de ravitaillement, de munitions et de carburant, le plus souvent conditionnés dans des barils métalliques que l'équipage se contente de jeter par dessus-bord à proximité de la côte et dans l'espoir que leurs compatriotes, sur la plage, parviennent à les récupérer !
Mais le vrai problème, c'est que, contrairement au navire de transport que l'on pourrait comparer à une sorte de gros cheval de trait, certes lent mais particulièrement frugal, le destroyer n'est rien d'autre qu'un lévrier efflanqué, certes ultra-rapide mais constamment à la recherche de nourriture, et dans son cas de mazout, qu'il engloutit à une allure vertigineuse...
1 commentaire:
On se moque..mais bon, on a vu encore plus fort (ou plus stupide) en France ...pour la Liberation de la Corse en 1943 les forces gaullisto giraudistes d'Alger disposaient de 2 gros destroyers-croiseurs légers ultra rapides, Le Fantasque et le Terrible, recordmen de vitesse (entre deux avaries de turbines) donnant 43 noeuds "à feux poussés" et du très cabossé sous-marin Casabianca...
Le brave Commandant l'Herminier réduisit son équipage au minimum et réussit à embarquer pas moins de 106 soldats (en bonne partie des tirailleurs algériens)avec leur paquetage de combat et 3 jours de vivres dans cette coque de 75 M au volume extrèmement réduit (la coque épaisse , d'un sous marin, résistant à la pression est en fait très petite comparée à la coque mince qi est l'enveloppe extérieure du bateau...)
A tout seigneur tout honneur c'est le Sous-marin qui arriva le premier à Ajaccio, le fantasque, chargé à refus d'hommes et de matériel, ayant (comme d'hab) avalé de travers quelques pales de rotor de ses surpuissantes turbines...la population Corse un brin déçue par la petite taille du navire fit une ovation lorsque les 106 braves (dont un fils Michelin, le roi du pneu, qui se fera tuer peu après) débarquèrent du Casabianca...Il est vrai que la garnison italienne occupant la Corse faisait une grève technique, car Mussolini venait d'être destitué par ses petits camarades hiérarques fascistes...
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