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Amoncellement de caisses et d'équipements divers sur la plage : on commence par où ? |
Quand les hommes du 5e régiment atteignirent le camp de Kukum, ils y découvrirent des stocks qui ne représentaient pas moins ceux d’un corps de bataille. L’adversaire voyait grand et loin. Il y avait évidemment l’éternel riz sans lequel l’Armée impériale ne peut se déplacer. Des sacs de riz par centaines entassés les uns sur les autres, certains mangés déjà par les vers. Les Marines, qui méprisaient cette nourriture fadasse des soldats du Mikado, voulurent y mettre le feu. Bien leur en prit de ne pas le faire. Ils allaient être heureux de récupérer cette "nourriture pourrie" un peu plus tard" (1)
Pour Vandergrift, le seul et véritable problème de l'heure, c'est encore et toujours le matériel que les barges continuent de déverser sur la plage dans le plus grand désordre et bien plus vite que ses hommes ne sont en mesure d'en disposer !
"Des centaines de chalands américains, à la queue-leu-leu, crachaient sur le sable par-dessus leur porte rabattue, non pas du riz mais du corned-beef, du pain à toasts, des caisses de cartouches, de Coca-Cola, de cigarettes, de bière, des stocks de vêtements, des tentes, tables, chaises, rames de papier, machines à écrire.
Les aires de déchargement mal délimitées provoquaient des confusions incroyables : un service chirurgical atterrissait parmi un stock de carburant, des caisses de munitions s’entassaient au milieu d’un complexe de campement démonté. Des chars voisinaient avec des lits. On entendait des cris, des ordres, des jurons. La plage devenait un ramassis pour une immense brocante. Les Marines s’engueulaient entre eux (2)
(1) et (2) Hérubel, op cit
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